Archives de catégorie : Des expositions d’ailleurs / exhibitions artists

Alevtina Kakhidze, Manifesta 14, Prishtina

Good as Hell. Voicing Resistance explore la voix en tant qu’extension du corps humain dans le monde et, à son tour, la condition de la politique. Lorsque nous murmurons, parlons ou crions, lorsque nous marmonnons, bégayons ou restons silencieux, lorsque nous choisissons une langue plutôt qu’une autre, modifions celles qui existent ou en inventons de nouvelles, nous définissons la nature de notre présence envers les autres.

L’exposition rassemble des œuvres d’art qui expriment une résistance aux récits de violence et d’assujettissement, lorsque ceux-ci passent de la sphère privée à la sphère publique et vice-versa. En se concentrant sur les artistes contemporains du Kosovo, du reste de l’ex-Yougoslavie et de ses voisins, elle examine les réponses aux formes d’oppression émanant des gouvernements socialistes et post-socialistes et des structures sociales patriarcales et hétéronormatives.

Deux projets d’archives situent les performances, les vidéos, les sculptures et les installations dans un contexte historique et international plus large. Chacune d’entre elles étant un dépôt de résistance à part entière, les archives attestent de la portée de la voix et du corps en tant qu’instruments de dissidence et d’insurrection, mais aussi de soin, de solidarité et de compassion.

 

Alevtina Kakhidze, Invasions, 2022

Good as Hell. Voicing Resistance explores the voice as the extension of the human body into the world and, in turn, the condition of politics. As we murmur, speak or shout forth, as we mutter, stutter or remain silent, as we choose one language over another, alter existing ones or invent new ones, we define the nature of our presence towards others.

The exhibition brings together works of art that voice resistance to narratives of violence and subjugation, as these spill over from the private realm into the public sphere and back again. Focusing on contemporary artists from Kosovo, the rest of the former Yugoslavia and its neighbours, it examines responses to forms of oppression emanating from socialist and post-socialist governments and patriarchal, heteronormative social structures.

Two archival projects situate the performances, videos, sculptures and installations within a broader historical and international context. Each a repository of resistance in its own right, the archives attest to the scope of the voice and the body as instruments of dissent and insurrection, but also of care, solidarity and compassion.

PARTICIPANTS

Valentina Bonizzi, Haveit Collective, Astrit Ismaili, Hristina Ivanoska, Jelena Jureša, Alevtina Kakhidze, re.act.feminism, Selma Selman, Secondary Archive, Dardan Zhegrova

EXHIBITION  22.07 → 30.10.2022. National Gallery of Kosovo

Le travail de Mme Kakhidze s’intéresse désormais aux plantes. Pour elle, elles sont toujours un exemple à suivre – elle considère les plantes comme l’un des meilleurs exemples de pacifisme sur notre planète. Ses convictions contre la production d’armes – et son impact fondamental sur la société – sont au cœur de sa pratique. Elle étudie actuellement les possibilités de rompre cette chaîne de production d’armes en général, tout en tenant compte de l’existence et de la nécessité des guerres défensives/de libération dont elle est témoin dans son pays. »

Kakhidze’s work is now interested in plants. To her, they are still an example for us to follow — she views plants as one of the best examples ofpacifism on our planet. Her beliefs against the production of weapons – and it’s fundamental impact on society – are central to her practice. She is currently researching the possibilities of breaking this chain of producing weapon in general, while taking into account the existence, and need, for defensive/liberation wars as she is witnessing in her home country.”

 

Olivier Foulon, Sauver la porte, Bruxelles, Alma Sarif

Olivier Foulon est l’invité d’Alma Sarif à Bruxelles. Vernissage ce vendredi 24 juin de 17 à 21h 

Olivier Foulon. Sauver la porte.

Exposition du 24 juin au 24 juillet et du 24 aout au 4 septembre. VE. SA. de 14 à 18h et sur RV. 

ALMA SARIF
90 Chaussée de Forest
1060 Brussels

 

Jacques Lizène, Labor, CAL Charleroi, jusqu’au 10 juillet

Cette exposition, imaginée par OPENART.TODAY pour le CAL Charleroi, aborde les notions de travail, de labeur et la distinction entre oeuvriers et ouvriers… Une problématique systémique qui touche doublement les artistes ; dans leur statut, mais également dans leurs œuvres. Les œuvres exposées mêlent artistes émergents et artistes de renommée internationale : Ruben Bellinkx, Walead Beshty, Willem Boel, Patrick Carpentier, Tyler Coburn, Elisa Giardina Papa, Andreas Gursky, Jacques Lizène, Jean-Luc Moulène, Agnès Scherer, Axelle Stiefel, Lucien Stoppele et Romain Zacchi. Confrontant différents points de vue, les œuvres mettent en lumière plusieurs thématiques liées au labeur paysan et industriel : l’automatisation de la production, la globalisation, la spéculation sur les marchés, la lutte ouvrière, la servitude engendrée par certaines technologies, la précarisation, …

Pour l’occasion, Openart.Today a emprunté une Sculpture Nulle de Jacques Lizène appartenant à la collection de la Province de Hainaut.

Expo visible du 10 juin au 2 juillet. Du lundi au vendredi, de 10h à 16h. Le samedi, de 11h à 18h. CAL Charleroi Centre d’Action Laïque,, rue de France 31, 6000 Charleroi.

Valérie Sonnier, La Forêt magique, Palais des Beaux Arts de Lille, 13 mai -19 septembre

Valérie Sonnier participe à l’exposition La Forêt Magique, commissariat de Bruno Girveau, directeur et Régis Cotentin, responsable de l’art contemporain, au Palais de Beaux-Arts de Lille. 13 mai – 19 septembre. 

Valérie Sonnier, Kodama, tirage numérique, 50 x 225cm (détail), 2022 

Au fil des siècles, les arbres et les forêts ont été tour à tour vénérés et craints, protégés et détestés, considérés comme une ressource qu’on peut épuiser et depuis peu comme un écosystème complexe, à l’image de celui de toute la planète. La forêt habite notre imaginaire depuis des temps immémoriaux. Parmi les femmes et les hommes, les artistes ont porté un regard singulier sur l’arbre et la forêt, pressentant leur importance dans l’équilibre du monde vivant.

Comment les artistes ont-ils représenté la forêt ? Quelles vertus, quels pouvoirs, quelle attention lui ont-ils prêté ? À partir d’un ensemble resserré d’œuvres (peintures, installations, extraits de films), c’est le propos de cette exposition qui propose une expérience forte et une immersion au cœur de l’imaginaire des forêts.

Une exposition à la fois esthétique et militante, éco-conçue et qui révèlera l’intuition écologique précoce des artistes.

Jacques Lizène, 25 Art seconde, Rencontres internationales Paris Berlin, Centre Wallonie Bruxelles, Paris

Le Centre Wallonie Bruxelles projette dans le cadre de 25 Arts Secondes, programmation de films d’artistes et de films sur l’art greffée sur les Rencontre internationales Paris Berlin, Tentative de dressage d’une caméra et tentative d’échapper à la surveillance d’une caméra,1971, de Jacques Lizène. Projections – Installation vidéo – Dj Set : 6 mai 2022. 

Jacques Lizène
Tentative de dressage d’une caméra et tentative d’échapper à la surveillance d’une caméra,1971
NB, sonore, 2’00, Portapack Sony, numérisé. Production Yellow, Liège

Le communiqué du Centre Wallonie Bruxelles

A la faveur de cette Saison Liquide_ Ethique Barbare innervée par des ambitions indisciplinées questionnant autant les ordonnancements que les modes d’assignation, réhabilitant des modes d’appréhension du réel déclassifiés, la 3ème édition de notre cycle dédié aux films d’artistes et films sur l’art – 25 Arts Seconde – poursuit sa sonde de l’image en mouvement et des intrications entre art contemporain et cinéma.

Au total, en projection et en ligne, quelque 15 propositions qui au-delà de saisir l’ici et le maintenant, le dévoilent d’une façon toute singulière, comme en parallaxe. Place au décloisonnement des langages formels.

Cette édition s’incarne en une morphologie démultipliée et se greffe aux Rencontres Internationales Paris/Berlin.

Elle se déploie lors d’une soirée de projections qui s’achève sur un Dj Set et en cyberespace, où sur une plateforme de streaming seront à découvrir des œuvres troublant les seuils de l’imaginaire, sélectionnées par la critique et commissaire Mathilde Roman, invitée à construire ce pan de programmation.

La photographie de l’affiche du cycle est signée par Vincen Beeckman – arpenteur engagé de la marge et des périphériques. Différents volets constitueront donc ce cycle, qui a pour ambition de cerner des états liquides, situés et poreux de la création actuelle.

Jacques Lizène

Elle est docile la caméra ? Allez, fait le beau, la caméra ! Claquant du doigts, Jacques Lizène tente de dresser une caméra. Couchée, la caméra ! Ensuite, d’un bout à l’autre de l’écran, le Petit Maître, tente d’échapper à la surveillance de cette même caméra. Œuvre à la fois filmique et performative, cette séquence réalisée en 1971 est le troisième film de Jacques Lizène, après Travelling sur un mur (je ne procréerai pas) et Absence de sujet filmé, et témoigne des débuts de l’art vidéo en Belgique. Cette œuvre apprivoise, entre lucidité et maladresse, ce nouveau médium entré dans le champ des arts plastique, elle est aussi d’une grande lucidité politique, mettant en jeu la domination des médias, la soumission à l’ordre dominant, le discours sur la servitude volontaire.

Biographie :

Jacques Lizène (1946-2021) est artiste plasticien, photographe, vidéaste et chanteur belge, promoteur de l’art nul, se définissant comme petit Maître liégeois de la seconde moitié du vingtième siècle, conceptuel comique, artiste de la médiocrité comme art d’attitude. Il est fondateur de l’Institut d’art stupide, dont il fut le seul membre. Artiste du de l’insuccès et du foirage, maniant l’auto-historicité afin de couper l’herbe sous le pied à toute critique fondée sur le jugement, il n’a eu de cesse de produire des actions branlantes, inintéressantes, vaguement humoristiques, généralement stupides mais toujours ancrées dans une critique radicale du système artistique. Le Traité de décomposition d’Emil Cioran l’a très vite décidé à ne pas procréer (1965) et à subir une vasectomie (1970) qu’il qualifiera de sculpture interne, tentant de concrétiser ainsi son exigence d’improductivité, voire de stérilité. Encore raté ! Jacques Lizène laisse derrière lui une œuvre protéiforme, présente dans de nombreuses collections privée et publiques, tant en Belgique qu’à l’étranger. Parmi ses expositions personnelles récentes, on retiendra Le(s) Moi(s) de Lizène au Muhka à Anvers (2009), sous commissariat de Bart De Baere, ainsi que Désastre jubilatoire. Rapide rétrospective, au Passage de Retz à Paris, sous commissariat de Jean de Loisy (201

Jacques Lizène, CAP : un groupe, un éditeur, centre d’art contemporain EXIT, Château de Petit Leez

CAP : un groupe, un éditeur – 8 Mai – 19 juin 2022

L’exposition commémore les cinquante années du CAP (Cercle d’art prospectif) et des éditions Yellow Now dont les activités furent régulièrement associées au groupe et à ses artistes.

Sont exposés les membres du CAP depuis sa fondation en 1972 : Pierre Courtois, Jacques Lennep, Jacques Lizène, Jacques Louis Nyst et Jean-Pierre Ransonnet. Les œuvres sélectionnées datent des années 1970, période cruciale dans l’histoire de l’avant-garde. Des vidéos sont par ailleurs diffusées, rappelant que le groupe fut un pionnier de l’art vidéo en Belgique. Précurseur, il formula aussi, dès ses débuts, les principes d’une esthétique relationnelle. Une cinquantaine d’artistes belges et étrangers, de Boltanski à Vostell, participèrent aux expositions et publications, parmi lesquelles Mémoire d’un Pays noir en 1975 et Le Jardin, lectures et relations en 1977. La Maison de la culture de Namur consacra au CAP, en 2002, une rétrospective, accompagnée d’une publication retraçant son histoire.

La galerie Yellow débuta, en 1969, avec une exposition de Jacques Lizène. À partir de 1972, elle entama, sous le nom de Yellow Now, une activité éditoriale qui, depuis, n’a jamais cessé. Plusieurs ouvrages ont été consacrés au CAP et à ses membres : des livres d’artistes pionniers (Nyst, Pour un visiteur futur, 1975 – Ransonnet, Lierneux, Les lieux et les liens, 1976 – Lennep, Alfred Laoureux collectionneur, 1979) ; des ouvrages collectifs pluridisciplinaires (Le Jardin, 1977 – Relation et relation, 1981), ainsi que des monographies consacrées à Lizène. Ransonnet et Lennep.

Centre d’art contemporain EXIT  – Château de Petit Leez.

EXIT11 Rue de Petit-Leez 129 5031 Grand-Leez Belgium

Alevtina Kakhidze, Imagine Ukraine, Muhka, Antwerpen

Alevtina Kakhidze, All Time News, installation, dimensions diverses, 2015 (Collection Muhka)

IMAGINE UKRAINE

28.04–21.08.2022

L’Europe doit accorder plus d’attention à l’Ukraine, à son caractère tangible et à sa complexité, à ses opportunités et à ses possibilités. Notre compréhension commune doit s’accroître. Imagine Ukraine est une réponse ambitieuse à cette situation. Elle veut renforcer l’espace de réflexion avec une perspective à long terme, vers l’avenir.

Imagine Ukraine est une initiative du PinchukArtCenter et du M HKA, développée avec la participation de BOZAR et du Parlement européen.

Trois expositions sont prévues dans le cadre d’Imagine Ukraine, rassemblant des œuvres d’artistes ukrainiens appartenant à la collection de la Communauté flamande et présentées à BOZAR, au Parlement européen et au M HKA. Cet espace sera complété par une série d’événements, avec des documents de référence, des débats, des projections de films et un programme éducatif pour les enfants réfugiés. Le projet comprend également une plateforme web en anglais, néerlandais, français et ukrainien.

Au Muhka la première de ces trois expositions rassemble des œuvres de Victoria Begalskaya, Sergey Bratkov, David Chichkan, Nikita Kadan et Alevtina Kakhidze.  Un programme vidéo présentant des vidéos de jeunes artistes ukrainiens a été conçu par le PinchukArtCenter, avec Yarema Malashchuk et Roman Himey, Daniil Revkovskiy et Andriy Rachinsliy, Dana Kavelina, Nikolay Karabinovych et Jan Bačynskyj ; et avec un nouveau dessin mural d’Anna Scherbyna.