Cet ouvrage rétrospectif retrace les cinq ans du projet « Aux Tuileries » mené par la FIAC. Plus de quarante oeuvres exposées en extérieur sont présentées dans ces pages. Les sculptures de Richard Long, Car Andre, Ugo Rondinone, Subodh Gupta de Tony Cragg ou de Franz West, les installations de Claude Lévêque, Kimsooja, Mona Hatoum, Michelangelo Pistoletto, Yayoi Kusama ou de Mark Dion se sont succédées dans les allées du jardin. Chaque oeuvre est accompagnée d’une notice explicative. Outre un texte de Jennifer Flay, directrice de la FIAC, cet ouvrage contient des contributions de Pierre Bonnaure, jardinier en chef du Jardin des Tuileries, de Marie-Laure Bernadac, chargée de l’art contemporain au musée du Louvre, et d’Henri Loyrette, président directeur du musée du Louvre.
En 2007, la galerie présentait MIST de Leo Copers dans la Cour Carrée du Louvre.
Livre relié en édition limitée, 144 pages, 18 x 27 cm. Une coédition Dilecta / FIAC
« Mist », de Leo Copers, est une œuvre qui fait appel au mystère, à la féerie, aux rites séculaires liés aux rythmes de la nature.
Installation éphémère, elle fut réalisée une première fois le 21 juin 1977 dans une maison particulière, sans public, sans témoins. Phénomène étrange du solstice d’été, de 14h14 à 15h14 précisément, une vague de brouillard, une vapeur d’abord, une brume de plus en plus abondante ensuite, déferle le long des escaliers qui donnent accès à la maison. La porte est entr’ouverte, le brouillard sort de la maison. C’est comme si celle-ci rejetait les dernières froidures de l’hiver, un dernier petit coup de froid à l’heure des feux de la Saint Jean. L’œuvre agit comme un phénomène paranormal, surnaturel. Elle rappelle les contes et légendes, suscite un imaginaire empreint de rites, de traditions, de phénomènes inexpliqués, de mythes ancestraux relatifs à la mécanique céleste, aux solstices et équinoxes. Le solstice d’été est jour de la magie, c’était le jour le plus important de l’année dans les sociétés anciennes pratiquant les cultes solaires. « Mist » participe pleinement de ces mystères, tandis que l’artiste, absent comme à l’accoutumé, prend la figure du druide.
Cette œuvre n’a été répétée que deux fois depuis sa création. Une première fois lors de la réalisation d’un film relatif à l’artiste, réalisé par Danny Deprez. Une seconde fois dans le cadre d’une exposition temporaire toute récente organisée au musée en plein air du Middelheim à Anvers. En ce cas, l’artiste a investi un ancien pavillon isolé, à l’architecture désuète, sis au fond du parc. Autre rituel, pas si éloigné de l’original, le brouillard s’est échappé du pavillon tous les jours, à l’heure où le soleil est au zénith, comme un souffle durant quelques minutes.