Archives quotidiennes :

instruments de musique modifiés, musique génétique, musique à l’envers et doublement à l’envers (2)

Art syncrétique 1964, instrument de musique modifié, remake 2011, trompette de cavalerie croisée clarinette croisée saxophone, mettre n’importe quel objet sur roulette

Sculpture nulle 1980, instruments de musique modifiés en guise d’interrogation génétique, art syncrétique, croiser un violon et une raquette de tennis, en remake 2011

instruments de musique modifiés

instruments de musique modifiés

la danse de derrière le décor, en remake 2011

Art syncrétique 1964, contraindre le corps dans le cadre, 1971, mettre n’importe quoi sur la tête 1994

 

Musique à l’envers. Le 11 février 1997, la Sabam marque son accord pour les pièces musicales « à l’envers » de Jacques Lizène. D’après une idée de 1979, il s’agit de créer « n’importe quelle composition en lisant à l’envers toutes les œuvres, comme Art d’attitude d’Art médiocre » (sic). Le concept de réécriture est accepté comme procédé compositionnel original, du fait qu’il n’est pas possible de reconnaître les thèmes utilisés. C’est ainsi que l’unique « compositeur non composant » réécrit Mozart au travers de Etanos Trazom, Taifansie (1979-1996) et son remake Taifansie Trazom (1996). Malgré la grande liberté proposée dans l’énoncé, le Menuet pour guitare à Loukiainée(1979-1997), issu de l’œuvre originale de Luigi Boccherini, n’a pas été accepté en raison du « manque d’apport créatif ». Le but assigné au concept de réécriture compositionnelle n’a pas la prétention de créer de nouvelles sonorités mais bien de « lutter contre l’idée de jugement ». Cette démarche est aussi à mettre en relation avec le procédé de translation employé pour le « Fun Fichier / Sculpture génétique » (1971-1993). (C.B.)

Musique doublement à l’envers. Remake du précédent, mais plus complexe et gymnique puisqu’il s’agit de proposer à un musicien d’interpréter une partition de musique en jouant de son instrument à l’envers. Ainsi un pianiste jouera, accroupi sur la table du piano (donc clavier à l’envers), une partition existante, mais ré-écrite à l’envers. Un contrebassiste tiendra son instrument à l’envers, la touche vers le bas, la table vers le haut.
Notons que l’idée de la musique à l’envers (en effet de miroir) date de 1979 et qu’elle pourrait provenir, aux dires du Petit Maître, du souvenir du récit qu’on lui fit de l’exposition de René Magritte à Verviers, à l’invitation de temps mêlés. Magritte, son frère, André Souris (et d’autres ?) y auraient chanté la Brabançonne à l’envers. Ce n’est pas pour autant

Backwards Music. On 11 February 1997, the Sabam gave its approval for the “backwards” musical pieces by Jacques Lizène. Based on an idea from 1979, the idea here was to create “any kind of composition by reading all the works backwards, as Mediocre Art Attitude Art” (sic). The concept of rewriting was accepted as an original compositional procedure, given that it was not possible to recognise the themes that were used. Thus the unique “non-composing composer” rewrote Mozart with his Etanos Trazom, Taifansie (1979–96) and its remake Taifansie Trazom (1996). In spite of the great freedom proposed in the description, the Menuet for Guitar in Loukiainée (1979–97), based on the original work by Luigi Boccherini, was not accepted because of the “lack of a creative element.” The goal assigned to the concept of compositional rewriting was not to create new sounds but to “fight the idea of judgement.” This method should also be seen in relation to the translation procedure used for the Fun File/Genetic Sculpture (1971–93).

Doubly Backwards Music. A remake of the Backwards Music, but more complex and gymnastic in that the idea was to ask a musician to play a score with his instrument the wrong way round. Thus, for example, a pianist would crouch on the sound board of the piano (therefore with the keyboard backwards) and play an existing score, but rewritten backwards. A double bass player would hold his instrument upside down, the fingerboard at the bottom and the soundboard at the top.
Note that the idea of backwards music (Mirror Effect) dates from 1979 and that, according to the Minor Master, it may have originated in memories of the description he heard of a René Magritte exhibition in Verviers, at the invitation of the Cave des Temps Mêlés. Magritte, his brother, André Souris (and others?) are said to have sung Brabançonne backwards. But this is not a good enough reason to describe Lizène’s backwards music as Surrealist.

Violoncelle solo, musique doublement à l’envers 1979-1996, remake 1997. Musique non séductive, partition, sculpture génétique 1971 Mahler croisé Bartok, remake 2011

« Etanos Trazom, suite ». Musique à l’envers, pièce musicale d’art médiocre, 1979, retranscrit en 1996. Partition et dépôt à la Sabam. Studio 3J30 RRBF. Lizène compositeur du renversé (protocole de performance) Sculpture génétique 1971, Petit maître croisé avec les yeux de Mozart à l’envers, 1996.