(si le langage remplace le titre)
Ces objets, sculptures et volumes semblent pouvoir évoluer à leur gré et, se déployant ou se repliant sur eux-mêmes, envahissent de manière quasi organique l’ensemble de l’espace. Honoré d’O compose ici une exposition comme il peindrait un « all-over » dans l’espace et se sert sans exclusive des murs, sols, plafonds et des objets les plus insolites : rouleaux de papier toilette, tubes PVC, pinces à linge et pelles à tarte, pour composer des oeuvres tentaculaires, ubuesques mais toujours poétiques.
Or, c’est dans ce labyrinthe – élaboré de façon empirique puisqu’il est toujours constitué des mêmes éléments arrangés, ré-arrangés et présentés en de nouvelles combinaisons – que le visiteur devra faire un choix d’un itinéraire s’il veut s’échapper de ce méandre contaminant. Pour cela, il est possible qu’il soit invité à participer ou qu’il ait à manipuler un sculpture, bouger un tube…
Car, comme de coutume, l’exposition est conçue de manière vivante et ludique, dans une interaction directe avec la déambulation/respiration du spectateur dans l’espace.Magali Gentet
Photos : Alain Alquien. Le Parvis CAC, Tarbes.