Archives mensuelles : octobre 2020

Sophie Langohr, Un Automne à Dess(e)ins, les images (2)

Nourri par l’approche des Cultural Studies, le travail de Sophie Langohr repose sur l’étude et l’interprétation d’oeuvres patrimoniales. Sophie Langohr s’approprie des images et des objets chargés d’histoire. Elle s’exprime à travers leurs propres modes de construction et de production de sens. Par différents procédés de refabrication, elle les revisite, les détourne et les subvertit pour les faire parler autrement dans de nouveaux contextes. A l’occasion de l’exposition « Les mesures du monde » à Tourinnes-la-Grosse, Sophie Langohr poursuit ses recherches sur la statuaire traditionnelle. Elle a lancé un appel à la population et organisé une collecte de sculptures de brocante : des statues de tout style, tout sujet, toute taille et tout matériau pourvu qu’elles soient évidées à l’intérieur. Dans son installation, on retrouve des figures connues : Un christ doré, un couple neoclassique, un ange, une vierge enceinte, deux pastoureaux, une sainte famille… L’artiste s’en est servie pour produire de nouvelles sculptures réalisées d’après le moulage de leur creux intérieur. Dans ce travail, son intervention consiste à faire littéralement «accoucher» des oeuvres désuètes de nouvelles formes. Celles-ci rompent radicalement avec les codifications extrêmement précises qui ont déterminé ’esthétique des pièces qui leur ont servi de «matrices». Les nouvelles sculptures épousent des contours étranges et singuliers. Sophie Langohr s’amuse de ces décalages formels qui troublent les catégories binaires à tra-vers lesquelles nous avons l’habitude de « mesurer le monde » : intérieur/extérieur, matière/forme, abstrait/ figuratif, féminin/masculin, nature/culture, passé/futur et spécule ainsi sur les possibilités de régénérescence et de transformation de notre pensée. 

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Un automne à dess(e)ins, les images (1)

David Polzin, Unfolded Chair, 2017 – Walter Swennen, Cercles, 1998, huile sur toile, 58 x 55 cm
Davis Polzin, Walter Swennen, Loic Moons
Loic Moons – Sans titre, technique mixte sur toile, 2020, 140 x 124 cm
Valérie Sonnier
Sans titre (de la série Badeschloss) 2015 – 2017
Crayon, crayons de couleur et cire sur papier, 33,5 x 41,5 cm
Valérie Sonnier
Sans titre (de la série Badeschloss) 2015 – 2017
Crayon, crayons de couleur et cire sur papier, 33,5 x 41,5 cm
Valérie Sonnier
Valérie Sonnier – Loic Moons
Loic Moons
Sans titre, technique mixte sur toile, 2020 190 x 140 cm
Loic Moons – Hannah Kalaora
Hannah Kalaora
Hannah Kalaora, Ange 2020. Huile sur toile, 25 × 15cm
Hannah Kalaora, Veste 2020, Huile sur toile, 63: × 53 cm
Hannah Kalaora, 2020, Malette flamand rose. Huile sur toile 33: ×26 cm
Hannah Kalaora, Grenade sur tabouret 2020. Huile sur toile

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Sophie Langohr, Un Automne à Dess(e)ins, les images (1)

Invitée à exposer à l’Hôpital Notre Dame à la Rose, Sophie Langohr s’est intéressée à deux tableaux anonymes à l’huile du 17ème accrochés dans la salle conventuelle de l’hôpital, représentant Marie-Madeleine « repentante et consciente de sa vanité » dans la grotte de Sainte-Baume. Sophie Langohr jalonne son itinéraire d’une suite de recherches qui, revisitant l’histoire de l’art, éprouvent et interprètent les codes iconographiques du passé tout en interrogeant nos actuels systèmes de représentation. C’est le champ de la photographie qu’elle investit principalement, examinant le médium à l’aune de sa production, de sa diffusion, de sa réception, analysant ses caractéristiques intrinsèques, notamment sa capacité à reproduire, imiter, falsifier. En ce cas précis, elle retouche les images des deux tableaux pour faire disparaître le personnage féminin et tous les éléments allégoriques. Ne subsiste dès lors que le décor de la scène : un univers de plein et de vide, d’ombre et de lumière. Ce qui apparait désormais, c’est un cadre antagoniste qui renvoie au mythe de la caverne et au-delà, à celui de la féminité matricielle.

Sophie Langohr, Sans titre ( d’après Marie-Madeleine, Anonyme, 17ème ,, Collection de l’Hôpital Notre-Dame à Lessines) 2019 Photographie couleur marouflée sur MDF 79 x 95 cm
Sophie Langohr, Sans titre ( d’après Marie-Madeleine, Anonyme, 17ème ,, Collection de l’Hôpital Notre-Dame à Lessines) 2019 Photographie couleur marouflée sur MDF 79 x 100 cm

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Suchan Kinoshita, Risquons-tout, Wiels, Bruxelles

Risquons-Tout fait allusion au potentiel du risque en lien avec l’innovation. Comment quelque chose de nouveau ou d’inconnu peut-il émerger à une époque de plus en plus marquée par les processus numériques, notamment par des algorithmes de prédiction censés nous protéger contre l’incertitude et l’imprévisibilité ? Ces algorithmes façonnent les opinions et nous canalisent vers des bulles numériques où nous ne rencontrons que ce que nous connaissons et « aimons » déjà. L’influence croissante de l’intelligence artificielle s’accompagne d’une conformité grandissante de la pensée. Les artistes et les penseurs invités pour Risquons-Tout remettent ce phénomène en question en s’aventurant sur des territoires inconnus et inexplorés. L’exposition observe la manière dont l’innovation et la créativité peuvent émerger d’attitudes qui défient la norme. Le risque consiste alors à dépasser les frontières qui limitent la mobilité de la pensée, des idées ou des êtres humains à une époque où l’Internet offre potentiellement un accès illimité à toutes les connaissances humaines et non humaines.

Le titre de l’exposition est emprunté au nom d’un hameau sur la frontière franco- belge. Comme la plupart des régions frontalières, Risquons-Tout se caractérise par une histoire de franchissement de limites, de rapprochement, de passage et de contrebande. La contrebande est une forme s’infiltration transculturelle qui échappe à la loi, un passage ou un déplacement non autorisé, une façon de rencontrer de nouveaux canons, des règles alternatives et des codes hybrides. L’exposition se lance dans la recherche d’un espace sans borne et de nouveaux modèles d’ouverture qui mènent à l’éclatement de nos bulles sécurisantes, et explore les dynamiques de transition, de mixité, de métissage et de créolisation qui se produisent dans des lieux intermédiaires tels que les zones frontalières. Elle présente les œuvres de 38 artistes d’origines diverses, tous liés à la région Eurocore qui englobe la Belgique et ses voisins immédiats. L’objectif est de briser les frontières qui limitent la pensée et l’action contemporaines, d’aller vers l’imprévisible et le non normatif comme catalyseurs d’imagination et d’idées.

photo Phlippe de Gobert

S’appuyant sur sa formation musicale et théâtrale, Suchan Kinoshita s’est inspirée de la scénographie pour réaliser une structure ressemblant à un podium de défilé et composée de revêtements de sol de gymnases recyclés. Sur le modèle du théâtre japonais traditionnel Nô et de sa passerelle menant à la scène, Kinoshita crée un espace intermédiaire, un peu comme un pont ou un passage à niveau. En l’absence de tout public, elle a invité des artistes à explorer la passerelle et à interagir avec les objets tandis que différents types de caméras captaient leurs mouvements. Ce qui subsiste n’est autre qu’une image fantôme rémanente dans un espace liminal. (dans le guide du visiteur)

Au Stedelijk museum Amsterdam – Exposition Beyond Imagination, 2012.

(…) L’Engawa, dans l’architecture traditionnelle japonaise, est une passerelle de bois, extérieure, un plancher surélevé, courant le long de la maison. C’est un lieu de passage, coiffé d’un toit pentu ; l’engawa module la relation entre l’intérieur et l’extérieur. On s’y arrête, on s’y assoit afin de contempler le jardin ou le paysage, on y médite.  Je me rappelle l’Engawa que Suchan Kinoshita érigea pour l’exposition  In ten minutes  au Ludwig museum à Köln. Simple plancher légèrement surélevé, rythmé par ses pilotis, extrait du même parquet de gymnase, il divisait l’espace vibratoire de l’exposition, invitant le spectateur à s’y asseoir afin de contempler un champs d’aérolithes, les Isofollies  de l’artiste, jardin ponctué des scories d’un temps pétrifié.

Ce concept de passerelle, de lieu de passage existe également dans l’organisation de la scène de Nô. L’accès à la scène se fait pour les acteurs par le hashigakari, passerelle étroite à gauche de la scène, dispositif adapté ensuite au kabuki en chemin des fleurs (hanamichi). Considéré comme partie intégrante de la scène, ce chemin est fermé côté coulisses par un rideau à cinq couleurs. Le rythme et la vitesse d’ouverture de ce rideau donnent au public des indications sur l’ambiance de la scène. À ce moment l’acteur encore invisible, effectue un hiraki vers le public, puis se remet face à la passerelle et commence son entrée. Ainsi, il est déjà en scène avant même d’apparaitre au public tandis que le personnage qu’il incarne se lance sur la longue passerelle. Assurément, le ponton de Suchan Kinoshita tient autant du Engawa que du Hashigakari.

A dessein, Suchan Kinoshita brouille régulièrement les frontières qui peuvent exister entre sphère privée, celle du temps de la méditation, de la concentration, et espace public ; elle est tant attentive à la contemplation qu’à l’action, à l’énoncé qu’à la traduction, à l’interprétation de celui-ci. Ainsi confond-elle également régulièrement les rôles qui animent le processus créatif, la diversité des espaces mis en jeu, les disciplines artistiques même, choisissant la position qui consiste à ne jamais dissimuler le processus mis en œuvre, mais plutôt à en affirmer le potentiel performatif, afin de créer de la pensée, et par ricochet de la pensée en d’autres lieux, là même où celle-ci échappera à son contrôle. Ce ponton est une œuvre en soi ; il a une indéniable puissance plastique. Il opère également comme dispositif, ce que Suchan Kinoshita appelle un « set », soit un lieu et un moment d’interaction, un protocole associant des instructions ou des exercices participatifs ou des invitations à l’improvisation. Cette fois, elle précise même qu’elle a agencé ce dispositif pour « une performance non annoncée ». Tout en haut des gradins, une série d’objets est disposée sur des étagères. Ils sont en attente d’une performance, d’un performer. Suchan Kinoshita a décidé du protocole : il s’agira de déambuler sur cette scène – passage avec l’un de ces objets.  L’œuvre s’appelle « Suchkino », une appellation qui touche à l’imaginaire, comme une contraction de son prénom et de son patronyme, comme un set linguistique également, entre la racine grecque « kiné » qui évoque le mouvement, le déterminant anglais « such », un tel mouvement ou le verbe allemand « suchen », chercher le mouvement.

Suchan Kinoshita s’adresse tant au performer attendu qu’au regardeur potentiel. Je repense à Jacques Rancière qui, dans l’Emancipation du Spectateur, écrit : « Il y a partout des points de départ, des croisements et des nœuds qui nous permettent d’apprendre quelque chose de neuf si nous récusons premièrement la distance radicale, deuxièmement la distribution des rôles, troisièmement les frontières entre les territoires ». C’est bien là que réside la position de Suchan Kinoshita. « Ce que nos performances vérifient, écrit également Rancière, – qu’il s’agisse d’enseigner ou de jouer, de parler, d’écrire, de faire de l’art ou de le regarder,  n’est pas notre participation à un pouvoir incarné dans la communauté. C’est la capacité des anonymes, la capacité qui fait chacun(e) égal(e) à tout(e) autre. ». Au-delà même de l’imagination que chacun développera en toute autonomie.

J’ai vu, lors du vernissage de l’exposition un jeune performer, Simon Brus, s’emparer d’un objet cruciforme d’abord, d’une chaise ensuite. La chorégraphie qu’il improvisa sur l’étroite scène du « Suchkino » fut longue et singulière, intérieure, comme une conscience du corps, tantôt arrêté, tantôt en mouvement. Sortant de l’auditorium, j’ai découvert deux écrans. De petites caméras de surveillance sont fixées sur certains pilotis. Elles enregistrent et diffusent dans les sas de l’auditorium des fragments de temps et d’espace du « Suchkino ». Sur les écrans, apparaissent des images saccadées qui sont déjà une autre réalité. (JMB, 2012)

 

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Raphaël Van Lerberghe, Un Automne à dess(e)ins (2), Entrefilets, Avi Plaisir

Raphaël Van Lerberghe, Entrefilets,2020

De gauche à droite :
Deux doigts vus, 2020
Crayon noir sur papier, 59,4 x 84,1 cm
Avec ou sans, 2020
Crayon noir sur papier, 59,4 x 84,1 cm
 Feuille, 2016
Crayon noir sur papier, 59,4 x 84,1 cm
 Avi Plaisir, 2020
Impression jet d’encre, 21 x 29,7 cm
 Sans titre (ara), 2016
Crayon noir sur papier, 59,4 x 84,1 cm (recto/verso)

(… à suivre…)

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Un Automne à Dess(e)ins, un week-end à la galerie

Hannah Kalaora, Grenade sur tabouret 2020. Huile sur toile

La galerie Naja Vilenne est accessible ces samedi et dimanche 17 et 18 octobre de 11h à 18h à l’occasion de l’exposition 

UN AUTOMNE À DESS(E)INS

Brecht Koelman – Sophie Langhor – Hannah Kalaora – Emilio López-Menchero – Benjamin Monti – Loic Moons – David Polzin – Valérie Sonnier – Raphaël Van Lerberghe –  Gaetane Verbruggen – Marie Zolamian.

Au plaisir de partager avec vous !

Egalement sur rendez vous à tout autre moment en téléphonant au 475.90.52.26

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Benjamin Monti, Un Automne à dess(e)ins, les images

Benjamin Monti, sans titres, encre de chine sur papier, 29,7 x 21 cm

Sont-ce des collages ? Des copies de dessins déchirés et collés ? Des dessins copiés ? Oui, de cela, nous sommes sûrs, bien que… En tout cas, cette fois, ce sont bien des dessins de collages ou même, peut-être, des dessins de collages qui n’existent pas. Assurément, il s’agit d’’encre de chine posée sur le papier. Oui, Benjamin Monti brouille les pistes à dessein. Recycleur d’un corpus iconographique qu’il hybride, ses collages et dessins, ses dessins collés copiés qu’il n’hésite pas à recycler, font référence à une série de figures issues de l’imaginaire collectif qui, arrachées de leur contexte, provoque une vision troublante de notre monde. «  Les dessins de Benjamin Monti, sages à première vue, écrit Denis Gielen, procèdent d’un détournement du bon sens et de la bonne conduite, proche du surréalisme : on songe aux romans-collages de Max Ernst, comme La Femme 100 têtes (1929) ou Une semaine de bonté (1933). A bien les regarder, c’est d’ailleurs ce même parfum de délicate perversité qui s’en dégage ; fruit de l’union entre innocence et criminalité, jeu et cruauté, plaisir et souffrance. D’où, naturellement, l’impression que ses propres dessins, couplés souvent à d’autres sources, à des dessins d’autrui ou d’un autre âge, fonctionnnent comme ces « machines désirantes » que Gilles Deleuze et Félix Guattari ont imaginées pour décrire l’inconscient non plus comme un théâtre mais comme « une usine, un lieu et un agent de production », et partant, le désir non plus comme manque mais comme « agencement ».

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Aglaia Konrad, Fotohof, Salzburg, les images

Aglaia Konrad participe à l’exposition Während alle fotografieren können sich manche mit der Fotografie beschäftigen (alors que tout le monde prends des photos, certains s’engagent dans la photographie) à Fotohof, Salzburg.

The exhibition curated by Ruth Horak marking the 30th anniversary of the Friedl Kubelka School of Artistic Photography in Vienna illustrates in an exemplary way how artists from within the ambit of this private school think of photography both as an image and a medium, and what their personal tribute to the medium looks like.

In 1990, when Friedl Kubelka founded the School of Artistic Photography, photography was in the process of consolidating its status as an artistic discipline. Since then, some 170 teachers have been contracted to pass on their personal working methods, motifs and materials to around 580 students.Each year brings with it the many diverse facets of photography: those of 1990 different to those of 2010, with Anja Manfredi took over as the school’s new director.

What remains the same is the fascination for a medium whose applications are more diverse today than ever before, a medium that is both sophisticated and banal, elaborately produced or incidental; a medium that belongs to everyday life, but also to science and art, and therefore always needs to be re-evaluated, sounding out where photography begins, how far it extends, and what influence its omnipresence has on artistic photography.

If one wanted to tag Aglaia Konrad’s interest in architecture, the following terms would appear: demolition, gentrification, urbanisation, brutalisme, economies, material transformation, fassadisme, lifespan reduction, glassarchitecture, failed architecture, contemporary ruins. Specifically, in the photomontage MakeUp II are photographs of the current unemployment office in Brussels (built in 1870 as the first large department shop in Belgium), and of the demolition of a Flemish ministry (Boudewijngebouw). The latter was built in 1990 by the successful team of architects Jaspers-Eyers. Their office buildings are known for their short lifespan. After 20-25 years they will be demolished and new ones built in their place by the same architects.

In her Undecided Frames she expresses a profoundly photographic theme: which of the two photographs is the better one? Which section, which distance from the motif, etc. are decisions that every photographer has to make. Aglaia Konrad: « It deals with the problematic, which is inherent to the photographic practice, the choice of the absolute best picture. To me that choice is quite often difficult to make because one step to the right or to the left or at least 5 sec. later the situation becomes different enough to justify the photographic standpoint, by offering the dilemma of choice to the onlooker, the demand for reflection is inherent in the perception process.

Aglaia Konrad
Undecided frames, 2016 (Porto 2011) colors photography, 41 x 54 cm
Aglaia Konrad
Undecided frames, 2016 (Hérémence 2012)
colors photography, 41 x 54 cm

(…) In refusing to choose, Konrad also reclaims her position as an intermediary between image and viewer. Bringing the differences between the two images (however small they might be) to the notice of the viewer, she makes clear that every photographic image is the result of her subjective choices. Moreover, by naming these double takes « undecided » she manoeuvres the viewer into a situation he normally never has to deal with, the moment of choosing being a solitary moment, safely hidden from the prying eyes of the public. Now the question of choosing becomes our problem: are we supposed to make the choice Konrad didn’t want to make? Maybe, but for us, this idea of choosing is even more senseless than it was for her, because we have no stake in this choice. The only option we are left with is to nod our head from left to right (and back again), searching in vain for a way out of this either/both/neither dilemma. We find ourselves forever stuck in the impossible logic of the photographic system. (…)

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Jacques Lizène, Un point complet sur la situation, hommage à Eric Duyckaerts, Espace à Vendre, Nice

Esther Ferrer, Jean-Yves Jouannais, Jacques Lizene, Gauthier Tassart, Arnaud Labelle Rojoux, Qing Mei Yao
16 octobre – 05 décembre 2020

En parallèle de l’exposition Eric Duyckaerts, Funambule élémentaire, Espace A VENDRE présentera dans la Galerie et le Showroom des œuvres de six artistes liés à l’artiste liégeois pour Un point complet sur la situation

L’absurde sera convoqué par Esther Ferrer et sa performance Questions avec réponses dans laquelle l’artiste espagnole tente de répondre spontanément à des questions qu’elle se pose à elle-même mais pour lesquelles elle n’a pas préparé de réponses.

Jean-Yves Jouannais et Qingmei Yao exploreront comme à leur habitude le lien entre conférences et performance, savoir scientifique et renversement artistique – exercice cher à Eric Duyckaerts. L’autoproclamé « petit maitre liégeois de la seconde moitié du XXè siècle » Jacques Lizène se mettra en scène pour réaffirmer le lien inextricable entre sa « danse nulle » et les chorégraphies fantaisistes de RDFD. Enfin, l’incontournable artiste Arnaud Labelle Rojoux s’attaquera aux idées reçues et retrouvera Gauthier Tassart – qui a lui-même créé un Sudoku sur mesure pour Eric Duyckaerts – pour une performance. 

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Aglaia Konrad, The Unruly Apparatus, Koninklijke Academie voor Schone Kunsten Antwerpen

Aglaia Konrad participe à l’exposition The Unruly Apparatus à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers. Exposition du 16 au 31 octobre.

Aglaia Konrad Projekt: Skulptur, 2017
BW prints on ecoboard, stones, 178 x 120 cm

The exhibition The Unruly Apparatus presents the outcome of a six months long research project organized at the Royal Academy of Arts Antwerp. The aim of the research project is to bring a group of sculptors and photographers together to explore the possible meeting points between the two art practices. Starting from a survey of historical and contemporary artistic practices where sculpture and photography meet, the researchers were asked to respond in kind to these collected examples. After a careful study of the key concepts at work in the artistic practices of renowned artists like Walead Beshty, Noémie Goudal, Liz Deschenes, Bernard Voïta, Thomas Ruff, Asta Gröting and several others, the group of 11 researchers jointly developed a conceptual framework for their own exhibition. The works of the participating researchers will be shown next to some reference works of artists that inspired the project.

The exhibition will feature work by Thomas Ruff, Sine Van Menxel, Ine Kools, Filip Vervaet, Bram Rinkel, Spiros Hadjadjanos, Anton Cotteleer, Elias Asselbergh, Walead Beshty, Fabien Silvestre Suzor, Athar Jaber, Liesbet Grupping, Bernard Voïta, Aglaia Konrad, Kaat Somers, Azuli Peeters, Geert Goiris, Alix Manon, Seth Price, Bernadette Zdrazil, Miguel Cipriano and Wade Guyton, e.

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