Archives de catégorie : Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez Menchero, Centrale for contemporary art (10)

Emilio Lopez Menchero

Vue d’exposition (photo Philippe De Gobert)

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, de dos (avec barre index 04 code B 12003000, d’après « André Cadere 1974 », de B.Bourgeaud), 2013
Photographie N.B marouflée sur aluminium, 82 x 130 cm. Edition 5/5

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, rue du Serpentin, Ixelles. (Index B57, code14003002, dit le bâton de New York), 2013
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 60 x 73,5 cm. Edition 5/5

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
The Pipe, 2010.
Vidéo couleurs HD 16 :9, son, 00:08:26

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Le Rail, 2012.
Vidéo couleurs HD 16 :9, son, 00:19 :29

Emilio López-Menchero est toujours dans l’entre-deux, « tussen tussen » (2003) dira le « kleine Spanjaard » né à Mol dans le Limbourg. C’est le titre de l’une de ses séries de dessins qui tient autant du carnet d’esquisses que du film d’animation, un long enchaînement de personnages inattendus, une suite de dessins où l’agilité et l’invention du trait orientent les passages métamorphiques d’une icône à l’autre. Pluridiscipli¬naire, l’artiste campe continuellement entre deux média, entre deux esquisses, entre deux projets, entre deux images ou références. Sans aucun doute est-ce là que surgit l’invention, là où se tapit l’imaginaire et où se développe l’imagination. Ses nombreux projets, à première vue hétérogènes et répondant à des situations particulières ou con¬textuelles, se font toutefois l’écho les uns des autres : ils agissent en rebond, nous per¬met¬tent des lectures transversales. Ainsi, cette triple déambulation urbaine, barre à la main, qu’il s’agisse de tenter d’être André Cadere, d’introduire dans l’enceinte d’une foire d’art contemporain un tube de polyéthylène de 12 mètres de long, un peu comme l’on glisse le fil dans le chas d’une aiguille, ou d’orchestrer le déplacement d’un rail de chemin de fer au travers de la ville, en guise de tentative de résilience collective face à quelque aberration urbanistique. Toutes trois ont pour paradigme commun la déam-bulation d’un objet rectiligne de fort élancement, toutes trois s’inscrivent dans une pratique rituelle et performative. La première est une réflexion sur l’icône, une barre de bois rond d’André Cadere à l’épaule. Mêlant la fiction à la réalité, l’archive, l’hommage et l’interprétation, Emilio López-Menchero se promène en rue, l’air méditatif, portant la lon¬gue barre de bois rond à l’épaule, flâneur ne se souciant pas des réactions que la vue de cet étrange porteur ne manque pas de déclencher. Me revient en mémoire, ce petit film noir et blanc tourné par Alain Fleischer, daté de 1973, montrant Cadere montant et descendant le boulevard des Gobelins à Paris. La seconde est une approche pénétrante d’un espace sociologique compact, réévaluant l’œuvre, le monument et la notion de tra¬vail. Casqués, habillés de leur tenue de chantier, sous la direction du contremaître López-Menchero, douze hommes faufilent un long tube de 12 mètres dans les travées étroites d’une foire d’art contemporain, avant de le poser sur le gazon, telle une sculptu¬re, face à l’entrée du bâtiment. « The pipe » (2010), et ses porteurs prennent ainsi la mesure de toute chose, y compris celle d’un espace social. Hommage à la réalité du tra¬vail, sculpture horizontale au caractère énigmatique, ce tube s’est ainsi vu conférer une monumentale capacité d’expression. La troisième est plus singulière encore : l’artiste met en scène, à Bruxelles, le déplacement sur roulettes d’un rail de chemin de fer, un Vignole de 18 mètres de long pesant une tonne qu’il se propose de déplacer tout au long du tracé de la Jonction Nord – Midi, espace urbain ô combien conflictuel. La jonction a permis de résoudre une problématique de mobilité, mais au prix de la destruction de pâtés de maisons entiers, bâtis au 19e siècle dans la plus pure tradition haussman¬nienne. Rituel contemporain, l’idée même de cette déambulation processionnelle du « Rail » (2013) active une volonté de résilience par rapport à cette faille et cicatrice urbaine, aujourd’hui une série de grands boulevards qui, une fois la nuit venue, ont des allures de désert urbain.

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Emilio Lopez-Menchero, Performatik 2015 – Centrale for Contemporary Art

Emilio Lopez Menchero

Quatre dates à bloquer dans le cadre de Performatik 2015 et de l’exposition solo d’Emilio Lopez Menchero à la Centrale for contemporary Art à Bruxelles :

Performatik 2015 – Performance Emilio Lopez-Menchero
20.03.15 – 20 h au Kaaïstudio
Kaaïstudio, Onze-Lieve-Vrouw van Vaakstraat 81 – 1000 Brussel / Notre-Dame du Sommeil 81 – 1000 Bruxelles.

Claquettes
Un casque sur les oreilles, López-Menchero écoute la chanson Carmela de Camarón de la Isla. Il claque des doigts et bat la mesure avec les pieds. Vous n’entendez pas ce qu’il entend et vice-versa.

Performatik 2015 – Salon#4
21.03.15 – 13.00 – Centrale for contemporary art
Conversation avec Esther Ferrer, Emilio López-Menchero, Bouillon Group, Marthe Ramm Fortun & Shannon Jackson.

Performatik opte pour la fascinante transversalité entre les arts de la performance et les arts plastiques. Choisir pour sous-titre « biennale de l’art de la performance » au lieu de « festival » souligne le fait qu’il est souvent compliqué de maintenir la vieille distinction entre « théâtre » et « arts plastiques » (paroles et action en direct par opposition aux images). Ce qui est en jeu est le chevauchement intéressant des disciplines et l’estompement de leurs frontières. Tous les artistes invités ont en commun de jouer avec les codes, les conventions et les attentes du monde des arts de la performance et des arts plastiques. Le point commun est l’événement en direct, la rencontre entre le public et le(s) performeur(s), dans l’ici et maintenant.

Dans cette série de salons, nous invitons des artistes, des commissaires d’expositions et des critiques d’art à réfléchir dans le cadre de conversations informelles sur différentes questions liées à ce dialogue interdisciplinaire. Dans quelle mesure, certaines de ces performances jouent-elles avec nos cadres de références et avec nos attentes ? Un spectateur de théâtre a-t-il un autre état d’esprit qu’un visiteur de musée ? Comment ces expériences interdisciplinaires perturbent-elles les perspectives classiques ? Et, étant donné qu’une visite d’exposition consiste en un parcours et un rythme différent de la tranche horaire consacrée à un spectacle de théâtre, quelle en est la conséquence pour un artiste qui travaille sur la ligne tangente ?

Performance Esther Ferrer & Emilio López-Menchero
22.03.15 – 15.00 – Centrale for contemporary art – espace urbain
Se hace camino al andar

Les animaux marchent, les humains aussi, tout le monde marche. Dans bon nombre de ses performances, Esther Ferrer marche. Vous marchez avec elle ou avec López-Menchero à travers la ville, avec à l’esprit les paroles du poète espagnol Antonio Machado : « Il n’y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant ». Vous partez de la CENTRALE ou du Zsenne art lab.

Performance Emilio López-Menchero et finissage exposition
28.03.15 – 16.30 – Centrale for contemporary art
Claquettes

Un casque sur les oreilles, López-Menchero écoute la chanson Carmela de Camarón de la Isla. Il claque des doigts et bat la mesure avec les pieds. Vous n’entendez pas ce qu’il entend et vice-versa.
Dans le cadre de Performatik 2015

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Emilio Lopez-Menchero, In de Wind, CC Strombeek

Emilio Lopez Menchero

Depuis le 9 janvier, à l’initiative d’Emilio Lopez-Menchero, les trois couleurs de la Seconde République Espagnole (1931-1939) flotte sur le Centre Culturel de Strombeek-Bever. Tricolore de bandes rouge, jaune et violet de même taille, il a été adopté le 27 avril 1931. Décidément, on n’est pas petit-fils de Républicain pour rien. Ce pavillon flottera sur le Centre culturel, tel un signal, jusqu’au 03 avril. L’intervention est titrée Emilio Lopez-Menchero, In de Wind. Emilio Lopez-Menchero dans le vent.

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Emilio Lopez-Menchero, Cherchez le garçon, Mac Val, Vitry sur Seine, les images

Emilio Lopez-Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Rrose Sélavy, 2005 -2006
Photographie N.B marouflée sur aluminium, 74,5 x 91,5 cm.
Edition 5/5

Emilio Lopez-Mechero

Depuis le début des années 2000, Emilio Lopez-Menchero a entrepris une série au processus invariant intitulée « Trying to be ». Che Guevara, Pablo Picasso, Frida Kahlo, Marc Dutroux, Raspoutine ou Carlos… autant de personnages qu’il habite et incarne d’après une photographie, en imitant en tout point le cadrage, la position, le costume et l’apparence physique de celui-ci, allant jusqu’à modifier son propre corps. Avec son alter go féminin Rrose Sélavy, Marcel Duchamp fut un des premiers artistes hommes à utiliser le travestissement comme une stratégie d’émancipation et d’affirmation de soi. La photographie de ce personnage, prise par Man Ray en 1920, est devenue une image archétypale du trans-genre, de la remise en cause des frontières entre le féminin et le masculin

Emilio Lopez-Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cindy, 2009
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 122 x 60 cm. Édition 5/5

Emilio Lopez Mechero

Depuis le début des années 2000, Emilio Lopez-Menchero a entrepris une série au processus invariant intitulée « Trying to be ». Che Guevara, Pablo Picasso, Frida Kahlo, Marc Dutroux, Raspoutine ou Carlos… autant de personnages qu’il habite et incarne d’après une photographie, en imitant en tout point le cadrage, la position, le costume et l’apparence physique de celui-ci, allant jusqu’à modifier son propre corps. A l’image de Marcel Duchamp, Cindy Sherman réutilise dans les années 90 la mascarade pour incarner elle-même les personnages qu’elle met en scène dans ses photographies. Trying to be Cindy met en en abîme la question du travestissement et du simulacre comme outil d’interrogation de la notion d’identité.

Emilio Lopez-Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, de dos (avec barre index 04 code B 12003000, d’après « André Cadere 1974 », de B.Bourgeaud), 2013
Photographie N.B marouflée sur aluminium, 82 x 130 cm. Edition 5/5

Depuis le début des années 2000, Emilio Lopez-Menchero a entrepris une série au processus invariant intitulée « Trying to be ». Che Guevara, Pablo Picasso, Frida Kahlo, Marc Dutroux, Raspoutine ou Carlos… autant de personnages qu’il habite et incarne d’après une photographie, en imitant en tout point le cadrage, la position, le costume et l’apparence physique de celui-ci, allant jusqu’à modifier son propre corps. A l’instar du bâton clandestin et intrusif d’André Cadéré (Peinture sans fin, 1972-78), les « tentatives d’être » d’Emilio Lopez-Menchero mettent en question l’identité de l’auteur et parasitent l’équivalence supposée entre corps, objet d’art et identité du créateur.

Emilio Lopez-Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Balzac
Suite de 40 photographies N.B, 15 x 23 cm marouflées sur aluminium, 2002-2009. Edition 3/3

Emilio Lopez-Menchero

Depuis le début des années 2000, Emilio Lopez-Menchero a entrepris une série au processus invariant intitulée « Trying to be ». Che Guevara, Pablo Picasso, Frida Kahlo, Marc Dutroux, Raspoutine ou Carlos… autant de personnages qu’il habite et incarne d’après une photographie, en imitant en tout point le cadrage, la position, le costume et l’apparence physique de celui-ci, allant jusqu’à modifier son propre corps. Avec Trying to be Balzac, Emilio-Lopez Menchero prend pour référence une quarantaine de dessins préparatoires d’Auguste Rodin pour réaliser le Monument à Balzac (1898). Emilio Lopez Menchero décuple ainsi l’incarnation, en habitant à la fois la figure corpulente et symbolique de cet écrivain et le processus même de la création de cette sculpture de Rodin.

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Emilio Lopez Menchero, Cherchez le garçon, Mac Val, Vitry sur Seine

Emilio Lopez Mechero

Emilio López-Menchero
Trying to be Balzac, 2002-2009
D’après Balzac, étude de nu au gros ventre, le bras droit tendu, le bras gauche plié derrière le dos, dite étude de nu A, d’Auguste Rodin.
extrait d’une suite de 40 photographies N.B, 15 x 23 cm marouflées sur aluminium. Edition 3/3

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cindy, 2009
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 122 x 60 cm. Édition 5/5

Pour le premier grand rendez-vous de la programmation de l’année de ses 10 ans, le MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne présente une exposition thématique pluridisciplinaire. Qu’est ce qui définit la masculinité aujourd’hui ? Et comment proposer des alternatives à la figure du mâle dominant dans la société patriarcale ?
Pour répondre à ces questions, le commissaire Frank Lamy invite plus de cent artistes hommes, autant de pistes de réflexion autour des modèles culturels de la représentation masculine… de quoi faire tomber certaines idées reçues, aussi tenaces que fragiles. De l’acception de soi et des autres.

L’exposition « Chercher le garçon » réunit une centaine d’artistes mâles qui, d’une manière ou d’une autre, interrogent et déstabilisent les modèles établis. Rejetant tout autoritarisme, questionnant les valeurs traditionnellement associées à la masculinité (efficacité, autorité, héroïsme, conquête, force, etc.), les œuvres rassemblées proposent toutes des stratégies de résistance et de redéfinition du paradigme masculin. Le masculin y est mis en questions dans toute sa plasticité. L’anthropologie nous a appris que la différence minimale et irréductible entre le mâle et la femelle tient dans les différentes places occupées dans la chaîne de procréation. Le reste est construction sociale, ancré et dépendant des lieux, des époques, des cultures.

Privilégiant la lenteur, la chute, l’échec, l’invisible, jouant des codes de représentation de l’idéal masculin qui selon George L. Mosse « imprègne toute la culture occidentale», mettant en crise toute une histoire utopique et moderniste de l’art, questionnant ainsi les place et fonction de l’artiste, ces œuvres font bégayer l’histoire de l’art, et se situent plutôt du côté du mineur (Gilles Deleuze) et des révolutions moléculaires chères à Félix Guattari. L’exposition développe une approche tournée vers des artistes et des œuvres que l’on peut appréhender à partir des théories et postures féministes depuis les années 1960. Ou comment le féminisme, envisagé comme une entreprise de déconstruction des systèmes de domination de tous ordres, irrigue la création contemporaine dans une perspective nécessaire d’ancrage de l’art dans un espace de réflexion et d’analyse du réel contemporain.

Dans son introduction à l’ouvrage de Carla Lonzi, Autoportrait (1969, JRP/Ringier 2013), Giovanna Zapperi formule l’apport des études féministes à l’histoire de l’art comme le passage de « l’énoncé d’un moi autoritaire à l’expression d’un sujet multiple et fragmenté » (p. 18). Elle poursuit : « Produire de la connaissance à partir de l’expérience subjective est un des traits distinctifs des pratiques féministes. » (p. 30) qui s’ancre dans « le récit de soi, la primauté de la subjectivité et le plaisir de la conversation » (p. 12). Les œuvres ici rassemblées ressortent de cette dynamique : les artistes s’y expriment à la première personne du singulier, prenant en charge la narration de leurs propres subjectivités.

Car, comme l’écrit Virginie Despentes : « Le féminisme est une révolution, pas un réaménagement des consignes marketing […]. Le féminisme est une aventure collective, pour les femmes, pour les hommes, et pour les autres. Une révolution, bien en marche. Une vision du monde, un choix. Il ne s’agit pas d’opposer les petits avantages des femmes aux petits acquis des hommes, mais bien de tout foutre en l’air. » (Op. cit., p. 156).

Si l’on considère le féminisme comme entreprise théorique et pratique de résistance à TOUTE forme de domination, si l’on considère que le patriarcat et la masculinité hégémonique sont des formes idéologiques à combattre, alors, il semble important et urgent de se questionner sur le masculin. De le déconstruire. Et d’ouvrir un espace où les hommes parleraient d’eux- mêmes et de leur condition, en toute conscience. Il ne s’agit pas, bien évidemment, de régler la question – l’exposition est partielle, partiale et subjective, mais, bien au contraire, d’amorcer une réflexion que l’on espère fertile. L’exposition se veut plurivoque, voire même contradictoire. Les œuvres y sont critiques, distanciées, analytiques. Il y est question d’images, de représentations, de déconstructions, de plasticités, de corps. Constatant une similarité entre la figure de l’artiste moderne (génial, utopique, conquérant, novateur…) et celle du mâle dominant, il s’agit de les interroger dans un même mouvement. On y trouve des attaques en règle contre les figures et formes d’autorité, explorant la plasticité des corps, théâtres des forces idéologiques en présence.

du 7 mars au 30 août 2015
Vernissage le vendredi 6 mars à 18h30
Commissariat : Frank Lamy
MAC VAL
Musée d’art contemporain du Val-de-Marne
Place de la Libération 94400 Vitry-sur-Seine

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Arco Madrid 2015, les images (3)

 

Arco 2015

Arco 2015

Arco

Emilio López-Menchero
Autoportrait adolescent de mon éblouissement jaloux et de mon ébahissement illimité face à l’Histoire de la Peinture ! ( Teenage self-portrait of my jealous bedazzlement and my limitless amazement at the History of Painting ! ), 2011. Vidéo HD, 16:9, son, couleurs 00:09:47, Edition 5/5

Walter Swennen
Le Fanion Rouge, 2003
Oil on canvas, 120 x 100 cm

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Arco Madrid 2015, les images (1)

Arco 2015

Arco 2015

Emilio López-Menchero
Trying to be Ensor, 2010.
Concept & performance : Emilio López-Menchero, photo : Emilio López-Menchero & Carmel Peritore. Costume et maquillage : Carmel Peritore.
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 76,5 x 61,5 cm. Edition 10/10

John Murphy
Gradually the body falls behind, 2006
Post card, pen and ink on board
85 x 64 cm

Arco 2015

John Murphy
… reflecting skin … or painted image, 2006
C-print, 150 x 198 cm

Jacques Lizène
Sculpture nulle 1980, art syncrétique 1964, l’interrogation génétique 1971, mettre n’importe quel objet sur la tête 1994. En remake 2011, sculpture africaine, fougère artificielle, photocopie, acrylique, 180 x 30 x 30 cm

Arco 2015

Arco 2015

Arco 2015

Jacques Lizène
Meuble découpé 1964, naufrage de regard, art syncrétique 1964, sculpture génétique culturelle 1974, statue fétiche d’art africain croisé statuette de style précolombien, en remake 2011

Jacques Lizène
Sculpture génétique, 1971 en remake 2015, technique mixte, 120 x 73 cm
Genetic Sculpture 1971, remake 2015, 120 x 73 cm

Arco 2015

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Emilio Lopez-Menchero, Arco 2015 Madrid, preview

Emilio Lopez-Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Ensor, 2010.
Concept & performance : Emilio López-Menchero, photo : Emilio López-Menchero & Carmel Peritore. Costume et maquillage : Carmel Peritore.
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 76,5 x 61,5 cm. Edition 10/10

Au fil de cette série de portraits – autoportraits, ces tentatives réitérées de se mettre dans l’esprit du modèle, son « Trying to be James Ensor » (2010) occupe une place singulière. Jamais Ensor n’a cessé de se représenter : on lui doit plus d’une centaine d’autoportraits. « Jeune, fringant, plein d’espoir et de fougue, triste mais somptueux parfois, ainsi apparaît-il dans ses premiers tableaux, commente Laurence Madeline . Bientôt cependant il laisse exploser sa rancœur en soumettant son image à de multiples métamorphoses. Il est un hanneton, il se déclare fou, il se « squelettise »… Il s’identifie au Christ, puis à un pauvre hareng saur. Il se caricature, se ridiculise… Il est l’auteur et la marionnette de comédies ou de tragédies ». Parmi ces autoportraits, il y a celui au chapeau fleuri de 1883-1888 où James Ensor se prend lui-même pour Pierre Paul Rubens. James Ensor a ironiquement troqué le chapeau — avec panache — du maître, contre un bibi à fleurs et à plumes. « En ce temps-ci ou chacun est tout le monde, le poète, le peintre, le sculpteur, le musicien ne vaut que s’il est authentiquement lui-même », écrira Emile Verhaeren à propos du baron ostendais.
Cet autoportrait au bibi est une sorte de « Trying to be » avant la lettre ; il ne pouvait évidemment échapper à Emilio López-Menchero. Quelques mois plus tard, dans la foulée, il se précipitera dans la salle Rubens du Musée Royal des Beaux-Arts de Bruxelles et y proposera une performance qu’il titre, non sans lyrisme : « Autoportrait adolescent de mon éblouissement jaloux et de mon ébahissement illimité face à l’Histoire de la Peinture ! » (2011). Le film qui résulte de cette intervention nous fait découvrir l’artiste dessinant, s’inspirant des peintures du maître. La peinture est, en effet, fantasme de gamin qui contraint son père à lui acheter des tubes de couleurs, sans délai ni retard, à la sortie d’une visite familiale au musée des Offices à Florence. Emilio López-Menchero avait alors quinze ans ; il se réfugia à l’hôtel pour peindre. Depuis, il n’a jamais quitté les champs de la peinture. Ce n’est, finalement, qu’en 2012 qu’il osa, enfin, la rendre publique lors d’une première exposition qu’il consacra exclusivement à la peinture. (JMB)

Within this series of portraits – these self-portraits, these reiterated attempts to put himself inside the mind of the model – his Trying to be James Ensor (2010) occupies a unique place. Ensor painted images of himself throughout his career: he left behind over 100 self-portraits. ‘In his early paintings, he appeared young, dashing, full of hope and spirit, at times sad but still splendid,’ wrote Laurence Madeline. ‘Soon, however, he vented his rancour by subjecting his image to a number of metamorphoses. He became a May bug, he declared himself mad, he “skeletonised” himself. He identified himself with Christ, and then with a humble pickled herring. He caricatured himself, made himself look ridiculous… He was both puppet master and puppet, in comedies and tragedies.’ Among these self-portraits is one in a flowery hat from 1883–1888, in which James Ensor modelled himself on Peter Paul Rubens. James Ensor ironically swapped the master’s hat – with panache – for a woman’s hat with flowers and feathers. ‘In these times, when anyone is everyone, the poet, the painter, the sculptor and the musician is only worthwhile if he is authentically himself,’ Emile Verhaeren said of the baron from Ostend. This self-portrait in a woman’s hat is a sort of Trying to be avant la lettre: clearly, he could never have escaped the Emilio López-Menchero treatment. In the wake of this, a few months later he rushed into the Rubens room in the Royal Museums of Fine Arts of Belgium and suggested doing a performance there, which he called, not without lyricism: Autoportrait adolescent de mon éblouissement jaloux et de mon ébahissement illimité face à l’Histoire de la Peinture ! (Teenage self-portrait of my jealous bedazzlement and my limitless amazement at the History of Painting! – 2011). The film that resulted from this act showed us the artist drawing, taking inspiration from the master’s paintings. Painting was his childhood fantasy: after a family visit to the Uffizi Gallery in Florence, he made his father buy him tubes of paint immediately. Emilio López-Menchero was 15 at the time; he took refuge in the hotel so he could paint. He has continued to paint ever since. However, it was not until 2012 that he finally dared to show this side of his art to the public, with his first exhibition dedicated solely to painting.

Emilio Lopez-Menchero

Emilio Lopez-Menchero

Emilio Lopez-Menchero

Emilio Lopez-Menchero

Emilio López-Menchero
Autoportrait adolescent de mon éblouissement jaloux et de mon ébahissement illimité face à l’Histoire de la Peinture ! 2011
Vidéo HD, 16 :9, son, couleurs

L’Autoportrait adolescent de mon éblouissement jaloux et de mon ébahissement illimité face à l’Histoire de la Peinture ! ( 2011), vidéo représentant Emilio López-Menchero habillé en gardien de musée dans la salle Rubens des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, projette d’emblée le spectateur dans l’univers de l’exposition artistique par une transgression des codes de comportement et d’identification de ses acteurs. Le gardien de musée (López-Menchero) ne contrôle pas les visiteurs, il copie au bic quatre couleurs sur des dizaines de feuilles A4 les tableaux du maître puis les jette par terre, suscitant ainsi la curiosité des visiteurs, certains les ramassent et les emportent. La référence au maître évoque le Chef d’oeuvre inconnu d’Honoré de Balzac (personnage omniprésent dans l’oeuvre de López Menchero, Trying to be Balzac) qui rassemble trois générations de peintres dans un atelier parisien en 1612 : le jeune Nicolas Poussin qui rend visite à Frans Pourbus, (qui vient de se distancer de son maître Rubens) et Frenhofer, vieillard grisonnant, qui se débat à son tour avec l’héritage de son maître à penser, Mabuse. Entre les trois peintres s’installe une alchimie particulière qui allie vécu et art, humeur et inspiration. Des tableaux voient le jour sur la toile qui cherche à être réalité. Poussin « regarde » l’image de Frenhofer au travail pour pouvoir « être » lui – et imite ainsi le fonctionnement même de l’art. Comme l’écrit Georges Didi-Huberman, cette nouvelle fonctionne comme un mythe et permet une multiplicité d’entrées : mythe sur l’origine, les moyens et l’extrémité de la peinture. Les limites de l’oeuvre entre être et représentation. Elle met en exergue la question esthétique de « l’incarnat » en peinture ainsi qu’elle met en jeu le statut même du rapport qu’entretient la peinture figurative (un plan, des couleurs) avec son objet (une peau, des humeurs).8 N’est-ce pas aussi la motivation qui anime Emilio López-Menchero ? Ses Trying to be ne reflètent-ils pas ce passage incessant entre l’objet et le sujet ? Entre soi et son double « l’artiste » ? (Carine Fol)

Autoportrait adolescent de mon éblouissement jaloux et de mon ébahissement illimité face à l’Histoire de la Peinture ! [Teenage self-portrait of my jealous bedazzlement and my limitless amazement at the History of Painting!] (2011), a video showing Emilio López-Menchero dressed as a museum warden in the Rubens room in the Royal Museum of Fine Arts of Belgium, from the outset projects the spectator into the universe of the art exhibition via transgression of the codes of behaviour and identification of its protago- nists. The museum warden (López-Menchero) doesn’t check the visitors: he copies the master’s works with a four-colour biro on dozens of A4sheets, then throws them on the floor, arousing the curiosity of the visitors, some of whom pick them up and take them away. The reference to the great master evokes the short story Chef d’œuvre inconnu [Unknown masterpiece] by Honoré de Balzac (a figure omnipresent in the work of López-Menchero, in his Trying to be Balzac), which brings together three generations of painters in a Parisian studio in 1612: the young Nicolas Poussin, who is visiting Frans Pourbus (who has just left his master, Rubens), and Frenhofer, a grey-haired old man, who is in turn talking about the legacy of his guru, Mabuse. A special kind of alchemy is built up between the three painters, uniting real-life experience and art, humour and inspiration. Paintings see the light of day
on the canvas which is trying to be reality. Poussin ‘looks at’ the image of Frenhofer working so he can ‘be’ him – and thus imitates the very process of art. As Georges Didi-Huberman wrote, this short story functions like a myth, enabling a huge number of entries: a myth on the origin, means and extremes of painting. The limits of the work between being and representation. It underlines the aesthetic question of ‘embodiment’ in painting as well as questioning the very status of the relationship that figurative painting has (a background, colours) with its object (skin, moods). Isn’t this too the driving force behind Emilio López-Menchero? Doesn’t his Trying to be series reflect this never-ending journey between object and subject? Between himself and his double, ‘the artist’?

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Balzac, 2002
Vidéo, N.B. 4:3, son, 00:06:38. Edition 5/5

La Libre - Arts

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Arco 2015, 25.02 > 01.03, Feria de Madrid, stand 7A10

Arco 2015

La galerie participe à ARCO 2015 Madrid. Pavillon 7, stand A 10
Et montrera des oeuvres de :

Jacques Lizène, Emilio Lopez-Menchero, Jacqueline Mesmaeker, John Murphy et Walter Swennen

Dates and Opening Hours
From 25 February to 1 March 2015. Professional visitors: Wednesday 25 and Thursday 26, from noon to 8 pm.
Open to the public: Friday 27, Saturday 28 and Sunday 1, from noon to 8 pm. Halls 7 and 9 at Feria de Madrid

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker
Les Antipodes, 1979-2015
Film super 8 numérisé projeté dans un encadrement doré, couleurs, sans son, 00.12.25 en boucle

Voir la preview du stand sur ARTSY dès le 19 février

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