Archives par étiquette : Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez-Menchero, Cherchez le garçon, Mac Val, Vitry sur Seine, les images

Emilio Lopez-Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Rrose Sélavy, 2005 -2006
Photographie N.B marouflée sur aluminium, 74,5 x 91,5 cm.
Edition 5/5

Emilio Lopez-Mechero

Depuis le début des années 2000, Emilio Lopez-Menchero a entrepris une série au processus invariant intitulée « Trying to be ». Che Guevara, Pablo Picasso, Frida Kahlo, Marc Dutroux, Raspoutine ou Carlos… autant de personnages qu’il habite et incarne d’après une photographie, en imitant en tout point le cadrage, la position, le costume et l’apparence physique de celui-ci, allant jusqu’à modifier son propre corps. Avec son alter go féminin Rrose Sélavy, Marcel Duchamp fut un des premiers artistes hommes à utiliser le travestissement comme une stratégie d’émancipation et d’affirmation de soi. La photographie de ce personnage, prise par Man Ray en 1920, est devenue une image archétypale du trans-genre, de la remise en cause des frontières entre le féminin et le masculin

Emilio Lopez-Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cindy, 2009
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 122 x 60 cm. Édition 5/5

Emilio Lopez Mechero

Depuis le début des années 2000, Emilio Lopez-Menchero a entrepris une série au processus invariant intitulée « Trying to be ». Che Guevara, Pablo Picasso, Frida Kahlo, Marc Dutroux, Raspoutine ou Carlos… autant de personnages qu’il habite et incarne d’après une photographie, en imitant en tout point le cadrage, la position, le costume et l’apparence physique de celui-ci, allant jusqu’à modifier son propre corps. A l’image de Marcel Duchamp, Cindy Sherman réutilise dans les années 90 la mascarade pour incarner elle-même les personnages qu’elle met en scène dans ses photographies. Trying to be Cindy met en en abîme la question du travestissement et du simulacre comme outil d’interrogation de la notion d’identité.

Emilio Lopez-Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, de dos (avec barre index 04 code B 12003000, d’après « André Cadere 1974 », de B.Bourgeaud), 2013
Photographie N.B marouflée sur aluminium, 82 x 130 cm. Edition 5/5

Depuis le début des années 2000, Emilio Lopez-Menchero a entrepris une série au processus invariant intitulée « Trying to be ». Che Guevara, Pablo Picasso, Frida Kahlo, Marc Dutroux, Raspoutine ou Carlos… autant de personnages qu’il habite et incarne d’après une photographie, en imitant en tout point le cadrage, la position, le costume et l’apparence physique de celui-ci, allant jusqu’à modifier son propre corps. A l’instar du bâton clandestin et intrusif d’André Cadéré (Peinture sans fin, 1972-78), les « tentatives d’être » d’Emilio Lopez-Menchero mettent en question l’identité de l’auteur et parasitent l’équivalence supposée entre corps, objet d’art et identité du créateur.

Emilio Lopez-Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Balzac
Suite de 40 photographies N.B, 15 x 23 cm marouflées sur aluminium, 2002-2009. Edition 3/3

Emilio Lopez-Menchero

Depuis le début des années 2000, Emilio Lopez-Menchero a entrepris une série au processus invariant intitulée « Trying to be ». Che Guevara, Pablo Picasso, Frida Kahlo, Marc Dutroux, Raspoutine ou Carlos… autant de personnages qu’il habite et incarne d’après une photographie, en imitant en tout point le cadrage, la position, le costume et l’apparence physique de celui-ci, allant jusqu’à modifier son propre corps. Avec Trying to be Balzac, Emilio-Lopez Menchero prend pour référence une quarantaine de dessins préparatoires d’Auguste Rodin pour réaliser le Monument à Balzac (1898). Emilio Lopez Menchero décuple ainsi l’incarnation, en habitant à la fois la figure corpulente et symbolique de cet écrivain et le processus même de la création de cette sculpture de Rodin.

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Emilio Lopez Menchero, Cherchez le garçon, Mac Val, Vitry sur Seine

Emilio Lopez Mechero

Emilio López-Menchero
Trying to be Balzac, 2002-2009
D’après Balzac, étude de nu au gros ventre, le bras droit tendu, le bras gauche plié derrière le dos, dite étude de nu A, d’Auguste Rodin.
extrait d’une suite de 40 photographies N.B, 15 x 23 cm marouflées sur aluminium. Edition 3/3

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cindy, 2009
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 122 x 60 cm. Édition 5/5

Pour le premier grand rendez-vous de la programmation de l’année de ses 10 ans, le MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne présente une exposition thématique pluridisciplinaire. Qu’est ce qui définit la masculinité aujourd’hui ? Et comment proposer des alternatives à la figure du mâle dominant dans la société patriarcale ?
Pour répondre à ces questions, le commissaire Frank Lamy invite plus de cent artistes hommes, autant de pistes de réflexion autour des modèles culturels de la représentation masculine… de quoi faire tomber certaines idées reçues, aussi tenaces que fragiles. De l’acception de soi et des autres.

L’exposition « Chercher le garçon » réunit une centaine d’artistes mâles qui, d’une manière ou d’une autre, interrogent et déstabilisent les modèles établis. Rejetant tout autoritarisme, questionnant les valeurs traditionnellement associées à la masculinité (efficacité, autorité, héroïsme, conquête, force, etc.), les œuvres rassemblées proposent toutes des stratégies de résistance et de redéfinition du paradigme masculin. Le masculin y est mis en questions dans toute sa plasticité. L’anthropologie nous a appris que la différence minimale et irréductible entre le mâle et la femelle tient dans les différentes places occupées dans la chaîne de procréation. Le reste est construction sociale, ancré et dépendant des lieux, des époques, des cultures.

Privilégiant la lenteur, la chute, l’échec, l’invisible, jouant des codes de représentation de l’idéal masculin qui selon George L. Mosse « imprègne toute la culture occidentale», mettant en crise toute une histoire utopique et moderniste de l’art, questionnant ainsi les place et fonction de l’artiste, ces œuvres font bégayer l’histoire de l’art, et se situent plutôt du côté du mineur (Gilles Deleuze) et des révolutions moléculaires chères à Félix Guattari. L’exposition développe une approche tournée vers des artistes et des œuvres que l’on peut appréhender à partir des théories et postures féministes depuis les années 1960. Ou comment le féminisme, envisagé comme une entreprise de déconstruction des systèmes de domination de tous ordres, irrigue la création contemporaine dans une perspective nécessaire d’ancrage de l’art dans un espace de réflexion et d’analyse du réel contemporain.

Dans son introduction à l’ouvrage de Carla Lonzi, Autoportrait (1969, JRP/Ringier 2013), Giovanna Zapperi formule l’apport des études féministes à l’histoire de l’art comme le passage de « l’énoncé d’un moi autoritaire à l’expression d’un sujet multiple et fragmenté » (p. 18). Elle poursuit : « Produire de la connaissance à partir de l’expérience subjective est un des traits distinctifs des pratiques féministes. » (p. 30) qui s’ancre dans « le récit de soi, la primauté de la subjectivité et le plaisir de la conversation » (p. 12). Les œuvres ici rassemblées ressortent de cette dynamique : les artistes s’y expriment à la première personne du singulier, prenant en charge la narration de leurs propres subjectivités.

Car, comme l’écrit Virginie Despentes : « Le féminisme est une révolution, pas un réaménagement des consignes marketing […]. Le féminisme est une aventure collective, pour les femmes, pour les hommes, et pour les autres. Une révolution, bien en marche. Une vision du monde, un choix. Il ne s’agit pas d’opposer les petits avantages des femmes aux petits acquis des hommes, mais bien de tout foutre en l’air. » (Op. cit., p. 156).

Si l’on considère le féminisme comme entreprise théorique et pratique de résistance à TOUTE forme de domination, si l’on considère que le patriarcat et la masculinité hégémonique sont des formes idéologiques à combattre, alors, il semble important et urgent de se questionner sur le masculin. De le déconstruire. Et d’ouvrir un espace où les hommes parleraient d’eux- mêmes et de leur condition, en toute conscience. Il ne s’agit pas, bien évidemment, de régler la question – l’exposition est partielle, partiale et subjective, mais, bien au contraire, d’amorcer une réflexion que l’on espère fertile. L’exposition se veut plurivoque, voire même contradictoire. Les œuvres y sont critiques, distanciées, analytiques. Il y est question d’images, de représentations, de déconstructions, de plasticités, de corps. Constatant une similarité entre la figure de l’artiste moderne (génial, utopique, conquérant, novateur…) et celle du mâle dominant, il s’agit de les interroger dans un même mouvement. On y trouve des attaques en règle contre les figures et formes d’autorité, explorant la plasticité des corps, théâtres des forces idéologiques en présence.

du 7 mars au 30 août 2015
Vernissage le vendredi 6 mars à 18h30
Commissariat : Frank Lamy
MAC VAL
Musée d’art contemporain du Val-de-Marne
Place de la Libération 94400 Vitry-sur-Seine

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Arco Madrid 2015, les images (3)

 

Arco 2015

Arco 2015

Arco

Emilio López-Menchero
Autoportrait adolescent de mon éblouissement jaloux et de mon ébahissement illimité face à l’Histoire de la Peinture ! ( Teenage self-portrait of my jealous bedazzlement and my limitless amazement at the History of Painting ! ), 2011. Vidéo HD, 16:9, son, couleurs 00:09:47, Edition 5/5

Walter Swennen
Le Fanion Rouge, 2003
Oil on canvas, 120 x 100 cm

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Arco Madrid 2015, les images (1)

Arco 2015

Arco 2015

Emilio López-Menchero
Trying to be Ensor, 2010.
Concept & performance : Emilio López-Menchero, photo : Emilio López-Menchero & Carmel Peritore. Costume et maquillage : Carmel Peritore.
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 76,5 x 61,5 cm. Edition 10/10

John Murphy
Gradually the body falls behind, 2006
Post card, pen and ink on board
85 x 64 cm

Arco 2015

John Murphy
… reflecting skin … or painted image, 2006
C-print, 150 x 198 cm

Jacques Lizène
Sculpture nulle 1980, art syncrétique 1964, l’interrogation génétique 1971, mettre n’importe quel objet sur la tête 1994. En remake 2011, sculpture africaine, fougère artificielle, photocopie, acrylique, 180 x 30 x 30 cm

Arco 2015

Arco 2015

Arco 2015

Jacques Lizène
Meuble découpé 1964, naufrage de regard, art syncrétique 1964, sculpture génétique culturelle 1974, statue fétiche d’art africain croisé statuette de style précolombien, en remake 2011

Jacques Lizène
Sculpture génétique, 1971 en remake 2015, technique mixte, 120 x 73 cm
Genetic Sculpture 1971, remake 2015, 120 x 73 cm

Arco 2015

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Emilio Lopez-Menchero, Arco 2015 Madrid, preview

Emilio Lopez-Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Ensor, 2010.
Concept & performance : Emilio López-Menchero, photo : Emilio López-Menchero & Carmel Peritore. Costume et maquillage : Carmel Peritore.
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 76,5 x 61,5 cm. Edition 10/10

Au fil de cette série de portraits – autoportraits, ces tentatives réitérées de se mettre dans l’esprit du modèle, son « Trying to be James Ensor » (2010) occupe une place singulière. Jamais Ensor n’a cessé de se représenter : on lui doit plus d’une centaine d’autoportraits. « Jeune, fringant, plein d’espoir et de fougue, triste mais somptueux parfois, ainsi apparaît-il dans ses premiers tableaux, commente Laurence Madeline . Bientôt cependant il laisse exploser sa rancœur en soumettant son image à de multiples métamorphoses. Il est un hanneton, il se déclare fou, il se « squelettise »… Il s’identifie au Christ, puis à un pauvre hareng saur. Il se caricature, se ridiculise… Il est l’auteur et la marionnette de comédies ou de tragédies ». Parmi ces autoportraits, il y a celui au chapeau fleuri de 1883-1888 où James Ensor se prend lui-même pour Pierre Paul Rubens. James Ensor a ironiquement troqué le chapeau — avec panache — du maître, contre un bibi à fleurs et à plumes. « En ce temps-ci ou chacun est tout le monde, le poète, le peintre, le sculpteur, le musicien ne vaut que s’il est authentiquement lui-même », écrira Emile Verhaeren à propos du baron ostendais.
Cet autoportrait au bibi est une sorte de « Trying to be » avant la lettre ; il ne pouvait évidemment échapper à Emilio López-Menchero. Quelques mois plus tard, dans la foulée, il se précipitera dans la salle Rubens du Musée Royal des Beaux-Arts de Bruxelles et y proposera une performance qu’il titre, non sans lyrisme : « Autoportrait adolescent de mon éblouissement jaloux et de mon ébahissement illimité face à l’Histoire de la Peinture ! » (2011). Le film qui résulte de cette intervention nous fait découvrir l’artiste dessinant, s’inspirant des peintures du maître. La peinture est, en effet, fantasme de gamin qui contraint son père à lui acheter des tubes de couleurs, sans délai ni retard, à la sortie d’une visite familiale au musée des Offices à Florence. Emilio López-Menchero avait alors quinze ans ; il se réfugia à l’hôtel pour peindre. Depuis, il n’a jamais quitté les champs de la peinture. Ce n’est, finalement, qu’en 2012 qu’il osa, enfin, la rendre publique lors d’une première exposition qu’il consacra exclusivement à la peinture. (JMB)

Within this series of portraits – these self-portraits, these reiterated attempts to put himself inside the mind of the model – his Trying to be James Ensor (2010) occupies a unique place. Ensor painted images of himself throughout his career: he left behind over 100 self-portraits. ‘In his early paintings, he appeared young, dashing, full of hope and spirit, at times sad but still splendid,’ wrote Laurence Madeline. ‘Soon, however, he vented his rancour by subjecting his image to a number of metamorphoses. He became a May bug, he declared himself mad, he “skeletonised” himself. He identified himself with Christ, and then with a humble pickled herring. He caricatured himself, made himself look ridiculous… He was both puppet master and puppet, in comedies and tragedies.’ Among these self-portraits is one in a flowery hat from 1883–1888, in which James Ensor modelled himself on Peter Paul Rubens. James Ensor ironically swapped the master’s hat – with panache – for a woman’s hat with flowers and feathers. ‘In these times, when anyone is everyone, the poet, the painter, the sculptor and the musician is only worthwhile if he is authentically himself,’ Emile Verhaeren said of the baron from Ostend. This self-portrait in a woman’s hat is a sort of Trying to be avant la lettre: clearly, he could never have escaped the Emilio López-Menchero treatment. In the wake of this, a few months later he rushed into the Rubens room in the Royal Museums of Fine Arts of Belgium and suggested doing a performance there, which he called, not without lyricism: Autoportrait adolescent de mon éblouissement jaloux et de mon ébahissement illimité face à l’Histoire de la Peinture ! (Teenage self-portrait of my jealous bedazzlement and my limitless amazement at the History of Painting! – 2011). The film that resulted from this act showed us the artist drawing, taking inspiration from the master’s paintings. Painting was his childhood fantasy: after a family visit to the Uffizi Gallery in Florence, he made his father buy him tubes of paint immediately. Emilio López-Menchero was 15 at the time; he took refuge in the hotel so he could paint. He has continued to paint ever since. However, it was not until 2012 that he finally dared to show this side of his art to the public, with his first exhibition dedicated solely to painting.

Emilio Lopez-Menchero

Emilio Lopez-Menchero

Emilio Lopez-Menchero

Emilio Lopez-Menchero

Emilio López-Menchero
Autoportrait adolescent de mon éblouissement jaloux et de mon ébahissement illimité face à l’Histoire de la Peinture ! 2011
Vidéo HD, 16 :9, son, couleurs

L’Autoportrait adolescent de mon éblouissement jaloux et de mon ébahissement illimité face à l’Histoire de la Peinture ! ( 2011), vidéo représentant Emilio López-Menchero habillé en gardien de musée dans la salle Rubens des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, projette d’emblée le spectateur dans l’univers de l’exposition artistique par une transgression des codes de comportement et d’identification de ses acteurs. Le gardien de musée (López-Menchero) ne contrôle pas les visiteurs, il copie au bic quatre couleurs sur des dizaines de feuilles A4 les tableaux du maître puis les jette par terre, suscitant ainsi la curiosité des visiteurs, certains les ramassent et les emportent. La référence au maître évoque le Chef d’oeuvre inconnu d’Honoré de Balzac (personnage omniprésent dans l’oeuvre de López Menchero, Trying to be Balzac) qui rassemble trois générations de peintres dans un atelier parisien en 1612 : le jeune Nicolas Poussin qui rend visite à Frans Pourbus, (qui vient de se distancer de son maître Rubens) et Frenhofer, vieillard grisonnant, qui se débat à son tour avec l’héritage de son maître à penser, Mabuse. Entre les trois peintres s’installe une alchimie particulière qui allie vécu et art, humeur et inspiration. Des tableaux voient le jour sur la toile qui cherche à être réalité. Poussin « regarde » l’image de Frenhofer au travail pour pouvoir « être » lui – et imite ainsi le fonctionnement même de l’art. Comme l’écrit Georges Didi-Huberman, cette nouvelle fonctionne comme un mythe et permet une multiplicité d’entrées : mythe sur l’origine, les moyens et l’extrémité de la peinture. Les limites de l’oeuvre entre être et représentation. Elle met en exergue la question esthétique de « l’incarnat » en peinture ainsi qu’elle met en jeu le statut même du rapport qu’entretient la peinture figurative (un plan, des couleurs) avec son objet (une peau, des humeurs).8 N’est-ce pas aussi la motivation qui anime Emilio López-Menchero ? Ses Trying to be ne reflètent-ils pas ce passage incessant entre l’objet et le sujet ? Entre soi et son double « l’artiste » ? (Carine Fol)

Autoportrait adolescent de mon éblouissement jaloux et de mon ébahissement illimité face à l’Histoire de la Peinture ! [Teenage self-portrait of my jealous bedazzlement and my limitless amazement at the History of Painting!] (2011), a video showing Emilio López-Menchero dressed as a museum warden in the Rubens room in the Royal Museum of Fine Arts of Belgium, from the outset projects the spectator into the universe of the art exhibition via transgression of the codes of behaviour and identification of its protago- nists. The museum warden (López-Menchero) doesn’t check the visitors: he copies the master’s works with a four-colour biro on dozens of A4sheets, then throws them on the floor, arousing the curiosity of the visitors, some of whom pick them up and take them away. The reference to the great master evokes the short story Chef d’œuvre inconnu [Unknown masterpiece] by Honoré de Balzac (a figure omnipresent in the work of López-Menchero, in his Trying to be Balzac), which brings together three generations of painters in a Parisian studio in 1612: the young Nicolas Poussin, who is visiting Frans Pourbus (who has just left his master, Rubens), and Frenhofer, a grey-haired old man, who is in turn talking about the legacy of his guru, Mabuse. A special kind of alchemy is built up between the three painters, uniting real-life experience and art, humour and inspiration. Paintings see the light of day
on the canvas which is trying to be reality. Poussin ‘looks at’ the image of Frenhofer working so he can ‘be’ him – and thus imitates the very process of art. As Georges Didi-Huberman wrote, this short story functions like a myth, enabling a huge number of entries: a myth on the origin, means and extremes of painting. The limits of the work between being and representation. It underlines the aesthetic question of ‘embodiment’ in painting as well as questioning the very status of the relationship that figurative painting has (a background, colours) with its object (skin, moods). Isn’t this too the driving force behind Emilio López-Menchero? Doesn’t his Trying to be series reflect this never-ending journey between object and subject? Between himself and his double, ‘the artist’?

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Balzac, 2002
Vidéo, N.B. 4:3, son, 00:06:38. Edition 5/5

La Libre - Arts

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Arco 2015, 25.02 > 01.03, Feria de Madrid, stand 7A10

Arco 2015

La galerie participe à ARCO 2015 Madrid. Pavillon 7, stand A 10
Et montrera des oeuvres de :

Jacques Lizène, Emilio Lopez-Menchero, Jacqueline Mesmaeker, John Murphy et Walter Swennen

Dates and Opening Hours
From 25 February to 1 March 2015. Professional visitors: Wednesday 25 and Thursday 26, from noon to 8 pm.
Open to the public: Friday 27, Saturday 28 and Sunday 1, from noon to 8 pm. Halls 7 and 9 at Feria de Madrid

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker
Les Antipodes, 1979-2015
Film super 8 numérisé projeté dans un encadrement doré, couleurs, sans son, 00.12.25 en boucle

Voir la preview du stand sur ARTSY dès le 19 février

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Emilio Lopez-Menchero, Centrale for Contemporary Art, revue de presse (3)

Lu dans Flux News, sous la plume de Catherine Callico :

Emilio Lopez-Menchero & Esther Ferrer à la Centrale for contemporary art

Le corps et l’identité

L’artiste espagnol et protéiforme Emilio Lopez-Menchero présente son oeuvre à la Centrale for contemporary art, le temps d’une rétrospective qui permet d’en palper toute la richesse, l’audace, la dérision. Celle-ci se complète d’une installation d’Esther Ferrer, pionnière de l’art performatif.

Tenue et tons sobres, marine et gris. Emilio Lopez-Menchero arrive à la Centrale for contemporary art pour une visite de sa rétrospective. Coupe standard, ni barbe ni artifice. Support neutre et lisse, prêt à toute expérimentation. Lequel tranche avec la Frida Kahlo mise en scène du communiqué de presse. Toute en couleurs et fleurie. La couleur est essentielle dans l’oeuvre de l’artiste protéiforme espagnol. De ses Trying to be (où il se met dans la peau d’une personnalité) à ses toiles, dessins, sculptures, vidéos, performances et autres interventions urbaines et architecturales.

Le corps et l’identité constituent l’ossature de son oeuvre. Dès ses débuts. Architecte diplômé de La Cambre en 1995, il mêle très vite l’architecture à l’art, influencé par la bible du milieu, le manifeste de Hans Hollein “Alles ist Architektur”, qui traite de corporalité dans l’espace. Je subdivise le corps en quatre, souligne Emilio. Le corps normé, le corps agité, le corps identifié, le corps fantasmé. Le corps normé appartient à sa “première période”. Dans la salle d’exposition du fond de la Centrale, au sol, il a agrandi un tapis à l’échelle 1/1 de la capacité maximale des corps humains dans l’espace. Soit des traces de semelles normées. 24 personnes au mètres carré, c’est la norme –tirée du fameux manuel – dans les espaces publics, ascenseurs etc. L’oeuvre réfère également à sa seconde période, qui s’attache à l’abstraction et à l’art minimal.

Personnifier pour être

Sur les murs de cette salle du fond, Emilio a disposé une sélection de ses fameux Trying to be, photographies de ses incarnations d’icônes. De droite à gauche: Marc Dutroux, Che Guevara, Pablo Escobar, Frida Kahlo, Yasser Arafat, Russel Mean, Fernand Léger, Rrose Sélavy, Carlos, Raspoutine.

Pour réaliser ces performances photographiques, l’artiste se réapproprie et vit ces personnages à partir de son propre corps. Sans postiche. Je me transforme, laisse pousser la moustache, me teins les cheveux. Cette mise en abyme permet de sortir de l’anonymat. C’est en 2001, en réponse à une invitation de participation au MAMAC de Liège ( Hommage/Outrage Picasso, sous commissariat de Lino Polegato) , qu’il se propose lui-même en personne et entame la série de photos en noir et blanc “Trying to be”.

Né en Belgique de parents espagnols républicains qui ont fui le franquisme, l’artiste évoque régulièrement Picasso et l’Espagne. Comme dans son Torero/Torpedo. En habits de torero, il harponne avec dérision son vélo, référence à notre pays et à la figure d’Eddy Merckx, mais aussi à la « Tête de Taureau » de Picasso, rencontre fortuite d’une selle et d’un guidon. Ici, il se voit le vainqueur de l’étape du col d’Aubisque, lors du Tour de France.

Au fil de l’expo, chaque pièce est placée en résonance avec les autres, traduisant la cohérence de son approche. Et cette quête inlassable d’identité. Le plus souvent avec dérision.

Porte-voix

Emilio Lopez-Menchero explore régulièrement les thèmes des migration et immigation, de l’exclusion et de l’aliénation dans ses interventions urbaines. Le porte-voix est l’un de ses medias de prédilection. De son porte-voix monumental, sa Pasionaria, sur le boulevard Stalingrad face à la gare du Midi (ce lieu de confluence évoque un épisode de la Guerre d’Espagne) au cri de Tarzan qui s’échappera toutes les 30 minutes de la Tour Sainte-Catherine, tout au long de la durée de cette rétrospective. Au sein de la Centrale même, une installation en grillages évoque un centre fermé dans l’ancienne prison des femmes à Bruges, prévu pour la détention de demandeurs d’asiles déboutés ou de gens en séjour illégal. Via quatre porte-voix, des voix féminines clament les nationalités recensées: “Mongolia”, “Bulgaria”… L’artiste souligne ici la contradiction au sein de la ville touristique, laquelle d’un côté attire les étrangers, de l’autre les rejette.

Esther Ferrer et l’identité

Pour l’occasion, Emilio Lopez-Menchero a invité Esther Ferrer, pionnière de l’art performatif depuis les années 70, également Espagnole et exilée à Paris depuis une quarantaine d’années. Son installation dénonce une Espagne à l’identité ravageuse et anthropophage. Très sobre et forte, elle est constituée d’un cercueil noir, basique, suspendu, surmonté d’une épée en forme de crucifix. Sur le mur de fond, le drapeau de la monarchie espagnole. Tandis que la voix de l’artiste reprend des textes populaires basés sur Les Chroniques de la Conquête. L’oeuvre a été réalisée en 1992, lors des commémorations du 500e anniversaire de la “découverte” de l’Amérique par Christobal Colomb, dans le cadre d’une exposition critique (qui n’a pas eu lieu). Si j’ai choisi cette pièce aujourd’hui, c’est également lié à l’identité française en déclin. Cette pièce évoque les notions de construction d’une identité nationale, la pureté de la race.

Catherine Callico

Lu Dans De Standaard, sous la plume de Sam Steverlynck

De Standaard

De Standaard

De Standaard

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Emilio Lopez-Menchero, Centrale for contemporary Art, rencontre avec l’artiste ce 4 février

Emilio Lopez-Menchero

(photo Philippe De Gobert)

Rencontre avec Emilio Lopez-Menchero dans son exposition en duo avec Esther Ferrer.
Centrale for contemporary art
Place Sainte-Catherine 44, 1000 Région de Bruxelles-Capitale
mercredi 4 février à 18:30
L’exposition reste accessible jusqu’au 29 mars 2014

Dès 19h30, vernissage de l’exposition de Roberta Gigante, Extasis. (Centrale Box – 9.02-29.03)

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Emilio Lopez Menchero, Centrale for contemporary art (9)

Emilio Lopez Menchero

Vue d’exposition (photo Philippe De Gobert)

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Fernand Léger, 2014
Photographie NB marouflée sur aluminium, 110 x 88 cm. Edition 5/5

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be American Indian (Warhol’s Russell Means), 2005
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 74,5 x 91,5 cm

Emilio Lopez Menchero

Vue d’exposition (photo Philippe De Gobert)

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Arafat, 2010
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 110 x 90 cm. Edition 5/5

Emilio Lopez Menchero

Vue d’exposition (photo Philippe De Gobert)

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Frida, 2005
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 105 x 128 cm. Edition 5/5

Emilio Lopez Menchrero

Emilio López-Menchero
Trying to be Pablo Escobar en Pancho Villa, 2014
Photographie couleurs marouflée sur aluminium
Edition 5/5

Emilio Lopez Menchero

Vue d’exposition (photo Philippe De Gobert)

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Che, 2001
Photographie N.B marouflée sur aluminium, 75 x 75 cm. Edition 5/5

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Dutroux, 2009
Concept & performance : Emilio López-Menchero, portrait de commande de Laurent d’Ursel, costumes, accessoires : Hélène Taquet photo : Annabelle Guetatra, Hélène Taquet & Emilio López-Menchero.
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 79,5 x 63,7 cm, 2009. Edition 5/5.

Since the early 2000s, Emilio López-Menchero has been regularly trying out different incarnations: appropriating the fascinating gaze of Pablo Picasso (2000); inhabiting Rrose Selavy (2005); substituting himself for Harald Szemann (2007); incarnating Warhol’s 15 minutes of fame, Russell Means style (2005); laying bare Rodin’s Monument to Balzac (2002); changing sex and composing a Frida Kahlo with herself as the subject (2005); taking on Rasputin’s hieratic pose (2007); conquering the Christ-like face of Che Guevara (2001); wearing Arafat’s keffiyeh (2009); turning himself into Carlos the Jackal, terrorist and master of cunning and disguise (2010); posing like Fernand Léger (2014), who also swapped the architect’s drawing pen for the painter’s brush. What motivated Emilio López-Menchero to attempt these successive incarnations, some 20 in all? After he shot his self-portrait of Pablo Picasso bare-chested in boxer shorts (2000), based on a photograph taken in the artist’s studio in Rue Schoelcher in 1915 or 1916, he said that the challenge was all about recreating this photographic self-celebration, of both his body and his artistic genius, which is something Picasso did regularly. The aim was not to create a pastiche of the photograph, or to imitate Picasso, but to incarnate both this ‘painter being’ and the archetype of the virile, macho Spaniard. Through these references, the artist initiates a process of reflexivity and recreation, mixing the familiar and the unfamiliar, recognition and surprise, erudition and facetiousness. A somewhat eccentric, even extravagant transformer, while changing his identity, López-Menchero finds his own. ‘Being an artist,’ he says, ‘is a way of expressing your identity; it’s the act of constantly inventing yourself.’ Each piece is unique, each Trying to be (the title of the series) is a specific adventure, an existential construction composed of autobiographical elements, references to other artworks, self-depiction, and a reflection upon the signals given out by the icon he has envisaged in detail. Ultimately it is self-construction via a continuous reflection on identity and its hybridities, exploring certain myths, their lies and their truths. The artist offers up a combination of exposure, disguise and domestic heroism. ‘Every true artist is a naive hero,’ wrote Émile Verhaeren of James Ensor, whose portrait in a woman’s hat with flowers and feathers Emilio López-Menchero revisited (2010). A naive hero is exactly what he is. On this topic I am reminded of the letter André Cadere wrote to Yvon Lambert in 1978, just before his death: ‘I would also like to say about my work and its multiple realities that there is another fact: the hero. You could say that the hero is in the midst of people, among the crowd, on the pavement. He is a man exactly like any other. But he has a conscience, maybe a way of seeing that, somehow or other, allows things to come to the fore, almost through a sort of innocence.’ This is a very accurate definition of artistic practice: it applies just as much to Emilio López-Menchero who, moreover, incarnated André Cadere (2013), carrying on his shoulder one of the Romanian artist’s round bars of wood, inspired by a now famous photograph taken by Bernard Bourgeaud in 1974. I would add that heroism can indeed be domestic: proof of this lies in the film that Emilio López-Menchero called Lundi de Pâques (Easter Monday, 2007), a ‘making of’ video of his Trying to be John Lennon, inspired by the Let it Be album cover. This film, made with a low budget, which gives it an undeniable intimacy, is a long series of almost pathetic attempts to pose as and inhabit Lennon in a private, homely setting that is strikingly realistic. Here, Trying to be becomes LET ME BE, while Easter Monday is an unusual day, a day, a new day, a regenerative metamorphosis.

Emilio López-Menchero simply had to appropriate Man Ray’s famous photo of Marcel Duchamp dressed as a woman – the identity photo of Rrose Selavy, ‘stuck up and disappointing’, the artist’s ‘alter ego’, Duchamp’s ‘Ready Maid’. Trying to be Rrose Selavy (2005) is the archetype of the genre, in this case a change of gender. Similarly, it was in some way expected, or understood, that he would also incarnate Cindy Sherman (2009). Since her earliest works over 30 years ago, the American artist has almost exclusively used herself as her model and the basis for her compositions. Examining identity, a frenetic need to reproduce her ‘me’, her work represents the ultimate challenge of deconstructing genres, using farce, theatrics and hybridisation. Emilio López-Menchero chose one of Cindy Sherman’s Centerfolds from 1981. These horizontal images, like the double-page spreads in fashion and girly magazines, were commissioned by Artforum but never published, because the editor of the famous art journal believed they reaffirmed too many sexist stereotypes. The American artist – and therefore Emilio López-Menchero as well – is depicted as a vulnerable, fragile woman with no means of escape, held captive by the gaze of others.

Like Cindy Sherman, the Trying to be compositions are mostly photographs rather than videos. Emilio López-Menchero transforms himself with make-up, costumes and accessories. He carefully monitors every aspect of the process, down to the tiniest detail. But the most important thing is the pose – to make his pose as close as possible to the icon he is referencing, but while completely reappropriating it in his own personal way. Mostly, these transformations are based on documentary research, which often guides the process of (re)creation. For example, in the portrait of Balzac in braces – photographed by Bisson in 1842 and owned by Nadar – the Napoleon of the arts has his hand on his heart. When the artist discovered it, the chance of possibly being able to reproduce his physiognomy was what motivated him. At the same time, he was looking at photos of Rodin’s Monument to Balzac taken by Edward Steichen, and various preparatory studies made by Rodin, which led him to the sculpture of Balzac itself. In fact, this duplication, of the sculpture and its photographic avatars, and of the physiognomy of Balzac and the work by Rodin, condenses the process of incarnation he is undertaking. That process ended up as the exhibitionist work that lays bare not only Rodin’s magnificent sculptural gesture, but the artist’s body as well. Exhibiting nudity and virility, López-Menchero strips back the process of synthesis conducted by Rodin, who sculpted the author’s naked body before covering it with a monk’s cowl. He is now as authentically Balzac as Rodin’s sculpture.
To personify Mexican artist Frida Kahlo, he does not choose one of her numerous self-portraits; instead he uses a photograph by Nickolas Muray, entitled Frida on White Bench, taken in 1938, which is both a frontal portrait and a composition. It is the political and cultural manifesto for an autonomous Mexican culture that interests Emilio López-Menchero. The intimate, the artistic, and social and political engagement transfigure Frida, who said that she often painted portraits of herself because she was the person she knew the best. When it was recently suggested to him that he incarnate Fernand Léger, he set his sights on a photo taken in 1950 by Ida Kar, a Russian photographer of Armenian heritage, who lived in Paris and London. Ida Kar took numerous portraits of artists and writers, including Henry Moore, Georges Braque, Gino Severini, Bridget Riley, Iris Murdoch and Jean-Paul Sartre. With a cap jammed on his head, and a salt-and-pepper moustache, Emilio López-Menchero stares down the lens, sitting astride a chair, his elbow resting on its back – a pose that Fernand Léger liked to assume. Reinhart Wolff and Christer Strömholm photographed him in the same pose. Once again, as in many of his Trying to be portraits, Emilio López-Menchero seeks to capture Fernand Léger’s gaze – a gaze full of curiosity for all forms of modernity.

Within this series of portraits – these self-portraits, these reiterated attempts to put himself inside the mind of the model – his Trying to be James Ensor (2010) occupies a unique place. Ensor painted images of himself throughout his career: he left behind over 100 self-portraits. ‘In his early paintings, he appeared young, dashing, full of hope and spirit, at times sad but still splendid,’ wrote Laurence Madeline. ‘Soon, however, he vented his rancour by subjecting his image to a number of metamorphoses. He became a May bug, he declared himself mad, he “skeletonised” himself. He identified himself with Christ, and then with a humble pickled herring. He caricatured himself, made himself look ridiculous… He was both puppet master and puppet, in comedies and tragedies.’ Among these self-portraits is one in a flowery hat from 1883–1888, in which James Ensor modelled himself on Peter Paul Rubens. James Ensor ironically swapped the master’s hat – with panache – for a woman’s hat with flowers and feathers. ‘In these times, when anyone is everyone, the poet, the painter, the sculptor and the musician is only worthwhile if he is authentically himself,’ Emile Verhaeren said of the baron from Ostend. This self-portrait in a woman’s hat is a sort of Trying to be avant la lettre: clearly, he could never have escaped the Emilio López-Menchero treatment.

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