Archives mensuelles : novembre 2020

Luxembourg Art Fair, Jacques Charlier, Photo-sketches (2)

L’IDEE, 1974

Jacques Charlier
Photo – sketch, L’idée 1974
4 photographies couleurs rehaussées à l’encre, 50,5 x 70,5 cm

COMPTER L’ART, 1975

Jacques Charlier
Photo – sketch, Compter l’art, 1975
6 photographies couleurs rehaussées à l’encre, 50,5 x 70,5 cm

PROBLEME DE MUR, 1974

Jacques Charlier
Photo – sketch, Problème de Mur, 1974
6 photographies couleurs rehaussées à l’encre, 50,5 x 70,5 cm

SOUS L’ARBRE, 1976

Jacques Charlier
Photo – sketch, Sous l’arbre, 1976
6 photographies couleurs rehaussées à l’encre, 50,5 x 70,5 cm

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Luxembourg Art Fair, Jacques Charlier, Photo-sketches (1)

Jacques Charlier
Photo – sketch, L’idée 1974
4 photographies couleurs rehaussées à l’encre, 50,5 x 70,5 cm

INTERLUDE & PHOTOS-SKETCHES

Quatre photographies d’un clown, perruque blonde décoiffée, lunettes, gros nez et moustaches postiches, quatre faciès aux mimiques idiotes et hilares. Et quatre bulles pensives comme dans les planches de bédé. Le clown réfléchit, – mais oui, il réfléchit – pensant à l’Art, à ce qu’on en dit, à ce qu’on en fait, à ce qu’il en reste. C’est cinglant et plus critique que désenchanté, et cela reste assurément d’actualité. Le clown, c’est Jacques Charlier qui se met lui-même en scène et ce Pensant à l’art, titre de la saynète,  est l’un de ses Photos – Sketches. Entre 1974 et 1976, il en réalisera une quinzaine que trois galeries, – avec courage -, montreront entre 1976 et 1978, Kiki Maier Hahn à Düsseldorf, Eric Fabre à Paris et MTL à Bruxelles.(1)

Il y a quelques pages qui rendent compte de ces Photos – Sketches dans la première importante monographie consacrée à Charlier, Dans les règles de l’Art (2), parue en 1983, quelques pages qui ne semblent pas trouver leur place dans l’ouvrage, comme si le terrain, tout à coup, entre Paysages Professionnels et Photographies de Vernissage, devenait fort glissant. D’ailleurs le chapitre consacré à ces saynètes photographiques  s’appelle Interlude. Et souvenons-nous, l’interlude, à la télévision, c’était une émission courte, souvent muette, diffuser pour meubler un trou dans la grille de diffusion ou pour pallier à un problème technique. C’est sûr, il y a là comme un trou dans les règles de l’Art. D’ailleurs lorsque Charlier montre ses Photos – Sketches à Bruxelles en 1978, il titre son exposition : Charlier’s Hebdo ou l’art bidon en roman photo. Cela sent la satire à plein nez. Oui, mais voilà, considérer ces choses, là même, au premier degré, ce serait un peu court.  Jacques Charlier a toujours vu plus loin que le bout de son nez, même postiche. Et d’ailleurs, ce chapitre Interlude, il l’envoie À l’Art. Sans hésiter.

Ces photos – sketches de Jacques Charlier sont bien des romans photos (ou des photos romans), un art narratif proche de la bande dessinée, une sorte de cinéma du pauvre, en arrêts sur image, à lire dans les magazines, une suite de photogrammes dont le film n’aurait jamais existé, une succession de photographies, agrémentées de textes disposés ou non dans des phylactères, qui conduisent la narration. L’histoire du roman photo, l’analyse du genre, a remarquablement été faite par Jan Baetens, professeur en sémiotique et études culturelles à la KUL à Leuven (3). Ce n’est pas notre sujet ici ; mais très significative, quant à ce qui nous occupe, est toutefois l’exergue que Jan Baetens consacre à Roland Barthes dans son ouvrage, isolant une petite réflexion du sémiologue français. Alors que celui-ci s’interroge sur quelques photogrammes de S.M Eisenstein parus en 69-70 dans les Cahiers du Cinéma, dont il sonde ce qu’il nomme leur sens obvie (ce qui vient au devant de nous) et leur sens obtus (cette réaction émotive face à l’image et aux objets qu’elle contient et leur corollaire signifiant qui bien sûr est son cheval de bataille), Roland Barthes digresse et écrit : Il est d’autres « arts » qui combinent le photogramme (ou du moins le dessin) et l’histoire, la diégèse : ce sont le photo-roman et la bande dessinée. Je suis persuadé que ces arts, nés des bas-fonds de la grande culture possèdent une qualification théorique et mettent en scène un nouveau signifiant (apparenté au sens obtus) : c’est désormais reconnu pour la bande dessinée ; mais j’éprouve par ma part ce léger trauma de la signifiance devant certains romans-photos : leur bêtise me touche (telle pourrait être une certaine définition de leur sens obtus) ; il y aurait donc une vérité d’avenir (ou d’un très ancien passé) dans ces formes dérisoires, vulgaires, sottes, dialogiques, de la sous culture de consommation. Roland Barthes écrit ceci en 1970 (4).

Jacques Charlier
Photo – sketch, Compter l’art, 1975
6 photographies couleurs rehaussées à l’encre, 50,5 x 70,5 cm

En fait, ce genre ne peut qu’intéresser Charlier, parce qu’il est en effet mineur, populaire, qu’il provient des bas-fonds de la grande culture pour reprendre le discours un peu pompier de Roland Barthes. Et ne nous méprenons pas, il ne s’agira nullement pour Jacques Charlier de trouver des aspects novateurs, voire d’avant-garde  au roman-photo, façon Sophie Calle par exemple, ni même de renouveler le genre, tel que le fit Suky Best dans les années 90, revisitant dans ses Photo-Love, les déclinaisons mécaniques de la formule du roman sentimental illustré à destination du public féminin. Il ne s’agira pas plus de tourner le roman-photo en dérision. Si charge parodique il y a, elle est sans aucun doute ailleurs, plutôt dans le rapport qu’entretient Charlier avec le futur récipiendaire de l’œuvre. C’est l’indice sociologique qui intéresse Charlier et surtout, la notion de déplacement. Déplacer dans ce petit monde dit de l’art contemporain,  qu’il fréquente et où il agit, un genre qui est parfaitement étranger à cette société et ses pratiques, là même où on qualifierait très certainement ce genre de dérisoire, sot, vulgaire et dialogique, pour reprendre la rhétorique barthienne. Jacques Charlier, a déjà éprouvé cette méthode de déplacement et agit comme il le fit pour ses réalités socio – professionnelles, – les documents du S.T.P, les paysages professionnels, la musique façon Elvis du collègue Rocky Tiger, comme il le fit aussi via ses planches de dessins d’humour. Pour Charlier, il s’agira toujours de chercher le potentiel indiciel de ce qu’il met en œuvre, l’indice sociologique révélé par le déplacement de l’objet lui-même, d’amont en aval et inversement, tant dans ce monde de l’art que dans la société en général. Charlier, en plus, s’est toujours refusé à tout style, celui qui permet pourtant cette identification immédiate si attendue par le marché de l’art et s’est toujours promis d’utiliser tous les média, du moment que l’art soit au service de l’idée.

Ce n’est dès lors pas pour rien que Jacques Charlier produit ses Photos – Sketches précisément durant ces années 1974-1976. Lorsqu’en 1995, Paul McCarty réalise The painter, cette vidéo où l’artiste américain s’attaque au mythe de l’artiste-génie (7), où il apparaît perruque blonde sur la tête et affublé d’un gros nez postiche (tiens donc), où il met en scène un peintre expressionniste abstrait et toutes les personnes qui gravitent autour de lui, du collectionneur au galeriste en passant par les critiques d’art (tiens donc, encore), il décide de le faire dans un décor digne d’un sitcom, un décor qui singe les grandes émissions populaires de la télé et qui préfigure la télé-réalité. Le parallèle est saisissant : vingt ans auparavant, Charlier s’empare d’un genre inventé dans l’immédiat après guerre, qui connut son heure de gloire dans les années 60 et commence à décliner au milieu des années 70, face aux changements de mœurs et à l’essort de la télévision, un genre populaire qui a bénéficié des puissants moyens de diffusion de la culture de consommation, c’est d’ailleurs bien pour cela qu’il est devenu populaire. McCarthy se met en scène dans un sitcom des années 90, Charlier, avant lui, est devenu, le héros d’un roman photo des années 70. Et tout deux agissent en mettant en scène l’artiste. Le parallèle est suffisamment explicite.

A l’époque, on ne pouvait se douter que Charlier possédait un tel potentiel d’autodérision. Jamais, il ne s’était ainsi exposé, jamais il ne s’était mis en scène. Certes, il apparaît bien quelques fois dans les travaux du STP, dans les photographies prises devant la double porte du bâtiment qui abrite le Service, mais c’était, en quelque sorte, au même titre que ses collègues. Alors qu’il a croqué un nombre saisissant d’artistes et d’acteurs du monde de l’art, André Caderé, Marcel Broodthaers, Niele Toroni, Dan Graham, Ian Wilson, Konrad Fischer, Nick Serota, Gerry Schüm, Lawrence Wiener, Françoise Lambert, Gislind Nabakowski, John Gibson, Gian Enzo Spenone, Jean-Pierre Van Thiegem, Barbara Reise et tant d’autres, je ne lui connais aucun autoportrait à charge. Ce sont bien là les premiers, et Charlier fait fort, travesti en clown (et pas même l’Auguste), gros nez postiche, lunettes et fausses moustaches, la perruque s’échappant d’un ridicule bonnet de laine. Charlier a mis en relief des comportements, pastiché les situations, démonté les systèmes et campé des attitudes, il a même même pris le public pour motif. Cette fois, c’est lui qui rentre en piste, qui anime l’interlude entre deux parties du spectacle de l’art et qui annonce au public qui le voit ainsi surgir que sa vie est un vrai roman – photo. Oui, c’est bien lui qui se met en scène et c’est bien de lui qu’il parle dans ces saynètes, lui l’artiste qui se cherche un galeriste, (et celui-ci de toute façon n’aura qu’une envie, celle de virer cet énergumène à qui on ne donnerait pas cinq sous, en refilant la patate chaude à un collègue), qui montre ses œuvres  au connoisseur, qui – dans les affres du doute –  cherche l’idée, l’inspiration, qui se questionne sur la réception de ses travaux.  Pensant à l’art, il s’interroge sur ce qu’on en dit et ce qui en reste. D’ailleurs il n’est pas sûr que ce soit de l’art, et tant pis ce sera pour une autre fois. L’idée, l’inspiration, la réflexion, la création, voilà la grande question ! A la première œuvre, on s’intéresse, à la seconde, on se dit que c’est vraiment trop con ; on s’énerve ? L’artiste s’obstine mais se demande toutefois comment ceux qui déchiffrent l’art tiennent le coup !.  D’ailleurs l’artiste se met à la place du connoisseur : Encaisser, ça jamais ! Quoique… Le flair c’est ça qui compte dans l’art. Encore faudra-t-il pouvoir expliquer cela aux autres car le type, l’artiste, a voulu dire quelque chose, mais quoi ! Et si tout cela finalement n’était qu’un problème de mur ? Voilà la bonne question.

L’art, en tout cas, avant de s’accrocher au mur, cela se bricole, d’abord en synopsis et scenarii, ensuite devant l’objectif, avec quelques accessoires, (et dans un cas, avec la complicité d’un ami avocat qui aurait pu être comédien et qui se glisse le  temps d’un shooting dans la peau du galeriste). Ensuite en peaufinant les phylactères de ces courtes saynètes qui pourraient se combiner, n’en faire qu’une seule, suite de lucides truismes dont les stéréotypes déclenchent le rire. C’est cela le rôle du clown, non ? Liesbeth Decan (8) fait très justement remarquer que Charlier met en œuvre ses Photos – Sketches au moment même où Christian Boltanski entreprend ses Saynettes comiques (1974), une œuvre parodique où Boltanski se raconte sur un mode clownesque et où, semblant douter de la solennité de ses précédentes démarches, il réajuste le thème de l’autobiographie à une perspective plus légère et plus humoristique. Certes, tant chez l’un que chez l’autre, Charlier ou Boltanski, il y a cette volonté de surprendre et de mettre le regardeur dans l’embarras, mais chez Jacques Charlier, il y a une dimension différente. Ces saynètes sont autobiographiques dans la mesure où elles témoignent avant tout de ses préoccupations du moment, qui d’ailleurs ne le quitteront plus : il se représente dans le rôle de l’artiste, lui  comme tout autre, au cœur même de l’intrigue (9), au sens de la complication, de l’embrouillement, de l’imbroglio qui tisse les relations qu’entretiennent les acteurs de l’art, qu’ils soient artistes, promoteurs, questionneurs, regardeurs, collectionneurs, une intrigue qui, de l’extérieur, peut en effet sembler très comique. Car l’Art pour Charlier est son objet lui-même, mais aussi et surtout, cet ensemble tactique relationnel, qu’il n’a de cesse de démystifier.

Jacques Charlier
Photo – sketch, La piscine, 1974-77 (détail)
12 photographies couleurs rehaussées à l’encre, 50,5 x 70,5 cm

Il y a en fait deux séries distinctes dans l’ensemble des Photos – Skeches, une première réalisée en intérieur, en studio j’allais dire, et en clichés noir et blanc. Durant les étés 1975 et 1976, Charlier réalisera plusieurs pièces en extérieur, à la campagne, et cette fois en couleurs. L’art, quoi de plus naturel ? déclare le clown entouré des animaux de la ferme. Il fréquente les moutons, décide du coup de faire de l’art pour insomniaques, croise un troupeau de vaches, des vraies vaches auprès desquelles il entreprend des travaux d’approche, ce qui lui semble plus simple que d’approcher un collectionneur, s’exerce à l’art équestre, sieste sur la branche d’un arbre, attendant que le fruit de ses réflexions soit mûr, constate assis sous cet autre feuillu qu’il y en à d’autres qui font de l’art si facilement, qui trouvent leur inspiration, là  par exemple pointant le doigt sur le paysage lui-même. Avant de plonger dans une piscine, bonnet sur la tête, afin d’y trouver l’idée terrible et pleine de profondeur, (et il est piquant de savoir que cette piscine dans laquelle le clown boit la tasse appartient à une galeriste hospitalière), il pointe une longue vue marine sur le paysage de bocages que surplombe la piscine. L’Art est à l’horizon !. Tout cela nous renvoie à ces autres images que Charlier réalise en 1970 lorsqu’il décide de peindre un arbre dans le sens littéral du terme -, au latex (toutefois avec l’aide d’un compresseur) quinze jours avant le début de l’automne, images qu’il a titré  Paysages Artistiques (10). Oui, Charlier campe dans son réel et dans son environnement avec lequel il interagit. Et pour ma part, devant son roman photo, pour en revenir à Roland Barthes, je n’éprouve aucun trauma du signifiant. Même léger.

notes :

1 Notice catalographique. Dans l’ouvrage « Dans les Règles de l’Art », paru en 1983 aux Editions Lebeer-Hausman, Jacques Charlier publie une liste qu’il qualifie de « complète » des photos sketches. On y compte 13 œuvres. Tout récemment, Liesbeth Decan, dans « Conceptual, surrealist, pictorial. Photo-based art in Belgium » en annonce « environ une vingtaine ». Suite à mes recherches (atelier, publications, salles de vente, photos d’archives d’expositions), j’en compte 16. Jacques Charlier évoque comme période de production les années 74-77. Liesbeth Decan évoque les dates de 74- 79. En fait, je n’ai pas trouvé d’œuvres datées d’après 1976, date à laquelle Jacques Charlier montre une large sélection des Photos Sketches à la galerie Kiki Maier-Hahn à Düsseldorf. L’année suivante, il les montre à Paris, à l’invitation d’Eric Fabre. Jacques Charlier se souvient qu’il réalise une série en noir et blanc durant l’hiver 1974. Les séries en extérieur seront faites durant les deux été suivants.  Constatation surprenante faite lors de la découverte des images d’archives d’expositions, les Photos – Sketches sont d’abord montrés rehaussés de textes en allemand. A Düsseldorf, une seule œuvre semble faire exception, une série de six clichés, œuvre non titrée, non reprise à l’inventaire dressé par Charlier, pourtant montrée à Paris en 1977, et qui nous montre l’artiste approchant un groupe de vaches dans un pré en constatant que le travail d’approche des ruminants est plus facile que ceux en usage dans le monde de l’art. Celle-là, tant à Düsseldorf qu’à Paris est montrée avec des textes rédigés en français.  La série des œuvres montrée en Allemagne semble avoir entièrement disparu. Elles ne sont pas encadrées, simplement contrecollées sur carton, accrochées ainsi à même le mur. Chez Eric Fabre, toutes les séries sont encadrées. Pour les deux expositions, Jacques Charlier a choisit le format 30 x 40 cm. Il produira, pour la plupart deux séries, dont un exemplaire plus petit et plus maniable, développant les photos au format 7 x 9 / 7 x 11 cm. Les rehauts de textes sont bien sûr apposés dans tous les cas après tirage des clichés. En 1978, Jacques Charlier est invité pour une exposition collective à l’Actual Art Gallery à Knokke. L’exposition est titrée « L’Art se met à table » et se déroule du 17 mars au 28 avril. Lennep et Schwind y participent également. Charlier répond directement à la thématique de l’exposition, en sélectionnant parmi ses Photos – Sketches, la série titrée « L’art à table », reproduite dans l’ouvrage de 1983. Enfin, toujours en 1978, les Photos Sketches sont montrés à la galerie MTL, à l’invitation de Gilbert Goos qui a repris la galerie de Fernand Spillemaekers, à Bruxelles. L’exposition est titrée : « Charlier’s hebdo ou l’art bidon en roman photo ». Pour l’instant, nous ne disposons malheureusement pas d’images d’archives de cette exposition.  Notons, finalement, que la toute première apparition publique d’un Photo – Sketch remonte à 1975. Charlier offre en effet une version « domestique » de « Problème de Mur » à Jean Claude Garot, fondateur du Journal POUR, à l’occasion de la campagne de soutien organisée en faveur du journal en 1975, campagne dhttps://luxembourgartweek.lu/fr/catalogue?participation=11e soutien qui donnera lieu à l’organisation de l’exposition Je/Nous au musée d’Ixelles.  En témoigne le catalogue publié par Piaza à Paris en 2014, Protest, Art + Design, N°40.  La série des Photos – Sketches se compose ainsi : – Le connoisseur, 1974. NB , – Sûr de l’art, 1974. NB, – Le galeriste, 1974. NB, – Problème de mur, 1974. NB, – Pensant à l’Art, 1974. NB, – L’idée, 1974 NB, – L’Art à table, 1974-77 NB, – Compter l’art, 1975 C, – Sous l’arbre, 1976 C, – La piscine, 1976 C, – Le poker de l’art, 1974-76 C, – L’Art naturel, 1974-76 C, – L’aaarrrttt, 1974-76 C, – L’art équestre, 1974-76 C, – Insomnies, 1974-76 C, – Travaux d’approche (titre provisoire), 1974-76 C

2 Jacques Charlier, Dans les Règles de l’Art, Editions Lebeer-Hossmann, Bruxelles, 1983.

3 Jan Baetens, Pour le Roman-photo, Les impressions nouvelles, Bruxelles, 2010.

4 Roland Barthes, Le troisième sens. Notes de recherches sur quelques photogrammes de S.M. Eisenstein, dans Roland Barthes, l’Obvie et L’Obtus. Essai critique 3. Paris, éditions du Seuil, 1982. Ce texte a été publié pour la première fois dans Les Cahiers du Cinéma, juillet 1970.

5 Dans Jean-Michel Botquin, Zone Absolue, Une exposition de Jacques Charlier en 1970, L’Usine à Stars, 2006.

6  Publiée grâce au soutien de AAP, une association d’amateurs d’art qui gravite autour de la galerie Vega à Liège et qui acquiert les planches originales de la bande dessinée

7 Dorothée Dupuis dans, Collection art contemporain – La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007

8 Liesbeth Decan, Conceptual, Surrealist, Pictorial, Photo-Based Art in Belgium (1960s – early 1990s), Leuven University Press

9 Je reprend a dessin ce terme que Barbara Reise applique au travail de Charlier : Ooidonck 1978 projekt, Belgische Kunst 1969-1977. Comité de travail : Fernand Spillemaeckers, Marc Poirier dit Caulier, André Goemine. Documentation rassemblée par Marc Poirier dit Caulier, p.53 et sv.

10 Voir dans Les Règles de l’Art, 1983, p.162 et Liesbeth Decan, op.cit, p. 62.

 

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Luxembourg Art Fair, Werner Cuvelier, Statistic Project V, 1973, les images

Werner Cuvelier
Statistic Project V, 1974
1.     documenta 4 – Kassel 68
2.     Sammlung Karl Ströher
3.     Sammlung Peter Ludwig
4.     When Attitudes become form – Bern 69-70
5.     Sonsbeek buiten de perken – Arnhem 71
6.     Documenta 5 – Kassel 1972
Technique mixte, huiles sur panneaux (6) x 35 X 35 cm et (1) x 70 x 70 cm, dessins sur papier  (6) x 35 x 35 cm et (2) x 55 x 73 cm

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Luxembourg Art Fair, Jacques Charlier, la Route de l’art

La route de l’art est devenue aujourd’hui une autoroute saturée. Depuis les années soixante, l’art dit d’avant garde, la création de nouveaux musées, le nombre d’aspirants à la carrière d’artiste, le nombre croissant de nouvelles galeries, l’enthousiasme des collectionneurs et des spéculateurs en ont créé un phénomène de société. Pour certains, une nouvelle religion avec sa curie, ses dogmes, ses foires et ses célébrations internationales. C’est ce constat que Charlier illustre avec humour et sagacité dans la série dites : La Route de l’Art. Comme d’habitude, les styles et les genres lui sont indifférents. Il les choisit au gré de son inspiration du moment et du scenario qui lui convient le mieux. Sergio Bonati.

Jacques Charlier
Le départ, 2917 (Route de l’art)
Acrylique sur toile, 100 x 120 cm

Depuis les années septante, de temps à autre, quand ça lui prend, Jacques Charlier, artiste pluridisciplinaire, peint ou dessine des Routes de l’art. Ces routes n’ont rien à voir avec les parcours culturels des offices du Tourisme. Elles nous parlent des embûches, des revirements, des détournements, des impasses, des pièges de la mode et du marché qui jalonnent la vie d’artiste. Il cherche depuis toujours à préserver du mieux qu’il peut le cheminement poétique d’une pensée de traverse.

Et pourquoi Le Départ, me direz-vous ?  Spirou, petit groom au Moustic Hotel, fils spirituel non pas du peintre Lapalette, comme l’annoncera le magazine Spirou durant les années 50, a été créé par le dessinateur Rob-Vel en 1938. Rob-Vel l’affublera de ce petit costume de groom s’inspirant de la fonction et de la couleur du costume de ses jeunes années passées sur des paquebots transatlantiques, où il exerçait des fonctions similaires, notamment le paquebot Île de France, où le rouge était de rigueur. Jacques Charlier est né quelques mois plus tard, en 1939. Ils font donc route ensemble, tous deux reporters d’ailleurs. Charlier n’est-il pas très vite devenu l’observateur agissant des us et coutumes de cette société de l’art contemporain ? Puis, ils sont tous deux Wallagons. En wallon Spirou désigne au sens propre un écureuil, mais aussi un personnage pétillant et facétieux.

Jacques Charlier
La porte de l’Art, (La route de l’art) 2017
Acrylique sur toile, 30 x 100 cm
Jacques Charlier
La grande pitié (La route de l’art), 2017
Acrylique sur toile, 40 x 100 cm
Jacques Charlier
L’Art est long (La route de l’art), 2017
Acrylique sur toile, 30 x 100 cm

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Luxembourg Art Fair, Werner Cuvelier, Statistic Project V, 1973, une introduction

Werner Cuvelier
Statistic Project V, 1974
1.     documenta 4 – Kassel 68
2.     Sammlung Karl Ströher
3.     Sammlung Peter Ludwig
4.     When Attitudes become form – Bern 69-70
5.     Sonsbeek buiten de perken – Arnhem 71
6.     Documenta 5 – Kassel 1972
Technique mixte, huiles sur panneaux (6) x 35 X 35 cm et (1) x 70 x 70 cm, dessins sur papier  (6) x 35 x 35 cm et (2) x 55 x 73 cm

STATISTIC PROJECT V

Dès le début des années 70, Werner Cuvelier initie une série de travaux conceptuels  et représentations visuelles qu’il nomme Projets statistiques. Il se propose en effet d’utiliser différents outils appartenant à la sphère des sciences sociales et sociologiques pour collecter et systématiser des données provenant de contextes culturels, notamment du monde de l’art. Ainsi projette-t-il de produire une série d’œuvres, conceptualisées comme des recherches, qui cherchent à transformer en forme visuelle des données objectives et les relations statistiques qui sous-tendent les mécanismes de production, de distribution et d’échange. En un mot, il s’agira ainsi d’introduire les variables quantitatives de la statistique descriptive dans le champ de l’art. La démarche est pour le moins singulière.

A Gand, où l’artiste réside, cette recherche trouvera une résonance auprès de Plus, un groupe d’artistes opposés à l’idée que l’art se doit d’être narratif, symbolique ou expressionniste et dont le but est d’élever la peinture à une expérience totale et multi – sensorielle. C’est le futur groupe Plus Kern créé par Yves Desmet et Amédée Cortier en 1969. Yves Desmet, artiste et théoricien, quittera progressivement l’aire constructiviste pour se concentrer sur l’art conceptuel, qu’il envisage en relations linguistiques, mais aussi mathématiques, matérielles ou émotionnelles, ou même en combinaisons de ces divers paramètres. Desmet, dès 1970, sera parmi les premiers à commenter les recherches de Werner Cuvelier. C’est donc très naturellement que la galerie Plus Kern accueillera Werner Cuvelier. Fondée dans la foulée du groupe et animée par le couple Jenny Van Driessche – Yves Desmet, la galerie Plus Kern encouragera principalement l’abstraction géométrique et l’art cinétique. Elle s’orientera également très rapidement vers l’art conceptuel. Parmi les artistes associés à la galerie figurent François Morellet, Jan Schoonhoven, Amédée Cortier, Leo Copers ou Raoul De Keyser. Et c’est la galerie Plus Kern qui édite, en 1973, la version textuelle, le protocole, de ce Statistic Project V qui nous occupe ici, quelques feuillets rédigés par Werner Cuvelier accompagnés d’énumérations et de tableaux récapitulatifs, un tapuscrit ronéotypé glissé dans une minimale chemise porte documents en carton. Une pure esthétique administrative, mais qui, en ce cas précis, ne dématérialise pas et ne remplace pas l’œuvre elle-même. Elle l’explicite, la décrit, la complémente et l’accompagne.

Pour ce projet spécifique, Werner décide d’utiliser les catalogues publiés à l’occasion de quatre manifestations artistiques qui ont eu lieu entre 1968 et 1972. Deux autres illustrent deux collections majeures, allemandes l’une et l’autre. Ces publications « nous donnent une idée claire des arts plastiques dans les années 60, précise-t-il. Il sera clair pour tout le monde qu’elles constituent une documentation historique et qu’il s’agit d’une histoire très proche ». Docte et assuré, il ajoute : « Le choix de cette documentation fut aisé. Certains peuvent en douter, mais je pense que ces manifestations artistiques furent les plus importantes ».

Qu’on en juge plutôt : il y a là la Documenta IV, confiée à Arnold Bode en1968, la désormais mythique exposition When attitudes become forms, organisée à Berne en 1969 par Harald Szeemann, Sonsbeek buiten de perken – Arnhem 71, mise sur pied par Wim Beeren en 1971 ainsi que la tout aussi mythique Documenta V qu’Harald Szeemann orchestre en 1972. Du côté des collections, il y a celle de Peter Ludwig, le roi du chocolat, ainsi que la Sammlung Karl Ströher. Werner Cuvelier compilera ces diverses manifestations énumérant les artistes participants (403 en tout), notant leur participation à l’une, l’autre ou plusieurs de ces expositions, recueillant également leur date de naissance, leur éventuelle date de décès, leur pays d’origine ainsi que leur lieu de résidence et de travail. « Avec ces informations, déclare Werner Cuvelier, j’ai fait une sorte de statistique artistique. Le caractère statistique n’y a finalement que peu d’importance, ce qui ne signifie pas que la valeur statistique soit nulle. A partir des classifications, ces énumérations peuvent soulever bien des questions importantes et les informations recueillies permettent de voir précisément des choses qui sont normalement cachées et qui ne retiennent pas notre attention ». Au passage, il constate nonobstant qu’il n’y a que cinq occurrences belges dans son énumération… 5 sur 403, donc un peu plus d’un pour cent des artistes concernés.  Relatives les statistiques de Werner Cuvelier ?  Oui, il l’affirme : « Je me moque un peu de la science et surtout des statistiques, soulignant la relativité de mes résultats »,constatant toutefois que « le sujet de cette œuvre est l’art en soi ; les artistes et les informations qui leurs sont relatives constituant le matériel, ce qui contraste avec tous les sujets qui ont façonné l’art au cours des siècles passés ».

Tout, en tout cas, est précisément normé, précisément codifié, l’usage des abréviations, la longueur des énumérations en colonnes, les couleurs utilisées. Car l’enjeu est de transcrire cette recherche statistique en représentation visuelle. Soit six panneaux peints, six panneaux dessinés. Je parle à dessein de panneaux dessinés, version tableaux statistiques en colonnes, car toutes les lettres y sont tracées à la main, écrites noir sur blanc pour d’évidentes raisons de lisibilité. Les panneaux peints sont de couleur grise. Celle-ci « fonctionne comme un exposant en arrière-plan, comme non – couleur, n’ayant aucune signification esthétique ». Werver Cuvelier transcrit ici l’énumération des artistes et leur participations aux expositions suivant un code couleur, celui de la couverture, ou du moins de la couleur dominante de la couverture du catalogue d’exposition correspondant. Ainsi le jaune clair pour When Attitude become forms, le gris clair pour Sonsbeek, l’orange pour la Documenta V, un jaune plus profond pour la collection Ludwig, du vert pour la collection Ströher, deux triangles rouge et bleu pour la Documenta IV. Celle-ci bénéficie d’un catalogue en deux tomes, l’un rouge, l’autre bleu. Le format des tableaux n’est également pas le fruit du hasard. Le format 35 x 35 cm est dérivé du module cher aux architectes néerlandais W. Graatsma & J. Slothouber, concepteurs d’un système cubique  modulaire envisagé dans l’esprit du fonctionnalisme de De Stijl, de la nouvelle objectivité, du minimalisme, offrant des solutions simples, économiques, universelles, suscitant l’imagination et non dénué d’une charge émotionnelle.

Enfin, à ces dix dessins et tableaux, s’ajoute deux tableaux de synthèses, reprenant l’ensemble des données convoquées.

La finalité de stratégie mise en œuvre ne s’arrête évidemment pas là. Le philosophe Rudolph Boehm, à l’époque professeur à l’université de Gand et qui collaborera aux travaux statistiques de Werner Cuvelier analyse le dispositif. « Regardons ce que nous voyons. À gauche, un panneau de couleurs (= peinture). Les couleurs se présentent comme des données sensorielles immédiates de la plus grande simplicité. Que dire d’autre sur ce qu’il y a d’autre à apprendre ? La chose n’est pas si simple. Sur ce panneau, nous voyons autre chose que ce que nous pensons voir. En fait, nous voyons une représentation de données que nous ne percevons pas immédiatement comme sensorielles. Les couleurs représentent selon des règles strictes, des données statistiques enregistrées dans le panneau de droite (= dessin) Vous savez qu’aujourd’hui, les gens aiment à considérer les données statistiques comme les seules données objectives. Ces données statistiques sont-elles ce que nous percevons réellement sur le panneau de couleurs ? Mais où les voyons-nous ? Seulement sur le deuxième panneau. Mais là encore, elles ne sont montrées qu’à l’aide de caractères ».« Nous voyons d’abord les couleurs, puis les caractères, puis leur signification,écrit-il encore. Et maintenant, après ces réflexions, nous commençons à voir – peut-être à comprendre – quelque chose de complètement différent par rapport à ce que nous percevons. Une conclusion est certaine : ce que nous voyons dépend aussi de nous-mêmes ».Werner Cuvelier pour sa part précise : « Je veux examiner ici si ces séries régulées, par opposition aux séries aléatoires, produisent autant de sensations esthétiques que les œuvres composées par intuition. Si c’est le cas… ».Werner Cuvelier laisse la réponse en suspension.

Il nous faut mentionner un troisième volet, un dispositif sonore complétant l’œuvre. Werner Cuvelier l’évoque dans ses notes : il a conçu, de façon tout aussi codifiée, six compositions sonores, chaque couleur correspondant à un son, « afin que vous puissiez suivre la musique tout en regardant les couleurs, et en conséquence, en écoutant les couleurs et en voyant la musique ». Nous voilà donc bien dans une dimension multi – sensorielle. Ce dispositif existe bel et bien, mais doit être remis en état de fonctionner.

Jean-Michel Botquin

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Luxembourg Art Fair, online et 3D, Jacques Charlier, Werner Cuvelier, 9 – 22 novembre

LUXEMBOURG ART WEEK – THE FAIR

JACQUES CHARLIER 

WERNER CUVELIER

La galerie a le plaisir de vous proposer une visite virtuelle de son stand AB4 et de l’ensemble de la Luxembourg Art Week_The Fair, dont la tenue physique a dû être annulée.

LAW 3D – Visite virtuelle 

Un catalogue des oeuvres exposées est disponible à cette adresse. Prix et informations complémentaire au ++32.4.227.19.91 et info@nadjavilenne.com

Catalogue en ligne

Par ailleurs, vous trouverez l’ensemble des oeuvres exposées mais également commentées sur le site de la galerie

Online viewer-room galerie Nadja Vilenne. 

Ces adresses sont accessibles  jusqu’au 22 novembre. 

Nous nous tenons a votre disposition – et à distance – pour toute information que vous souhaiteriez !

Bonne visite virtuelle, les oeuvres d’art sont bien réelles !

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Raphaël Van Lerberghe, Un Automne à dess(e)ins (7), Entrefilets, Empty Eyes

Raphaël Van Lerberghe, Entrefilets,2020

De gauche à droite :
Deux doigts vus, 2020
Crayon noir sur papier, 59,4 x 84,1 cm
Avec ou sans, 2020
Crayon noir sur papier, 59,4 x 84,1 cm
 Feuille, 2016
Crayon noir sur papier, 59,4 x 84,1 cm
Empty Eyes, 2020
Impression jet d’encre, 21 x 29,7 cm
 Sans titre (ara), 2016
Crayon noir sur papier, 59,4 x 84,1 cm (recto/verso)

(… à suivre…)

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Marie Zolamian, Bienvenue, une mosaïque in progress (2)

Une première visite aux ateliers Mosaico di Due, atelier qui réalise la mosaïque dessinée par Marie Zolamian, grand œuvre destiné à accueillir le visiteur au futur musée des Beaux-Arts d’Anvers en voie de rénovation. Les premiers mètres carrés posés que nous découvrons catalogue de la collection du musée en main.  Chapitre II. 

Abraham Janssens I, Antwerpen 1575 – Antwerpen 1632. Scaldis en Antverpia. Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen
Gustave Van De Woestyne, Gustave et sa soeur, 1923, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen
Copie de : Pieter Bruegel I, Brueghel (Breda) 1526/ 1530 – Brussel 1569. La danse de la mariée. Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen
Frans Floris I, Antwerpen 1519/ 1520 – Antwerpen 1570. La chute des anges rebelles. Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen
Clara Peeters, Antwerpen 1594 – Antwerpen 1657, nature morte au poisson. Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen
Pieter van der Borcht (Mechelen). Allegory on the difficulty to govern a diverse nation, 1578 16th-century 
Jan Brueghel I, Brussel 1568 – Antwerpen 1625. Blazoen van de rederijkerskamer «De Violiere». . Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen

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Raphaël Van Lerberghe, Un Automne à dess(e)ins (6), Entrefilets, La Voix

Raphaël Van Lerberghe, Entrefilets,2020

De gauche à droite :
Deux doigts vus, 2020
Crayon noir sur papier, 59,4 x 84,1 cm
Avec ou sans, 2020
Crayon noir sur papier, 59,4 x 84,1 cm
 Feuille, 2016
Crayon noir sur papier, 59,4 x 84,1 cm
La Voix, 2020
Impression jet d’encre, 21 x 29,7 cm
 Sans titre (ara), 2016
Crayon noir sur papier, 59,4 x 84,1 cm (recto/verso)

(… à suivre…)

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Marie Zolamian, Bienvenue, une mosaïque in progress (1)

Une première visite aux ateliers Mosaico di Due, atelier qui réalise la mosaïque dessinée par Marie Zolamian, grand œuvre destiné à accueillir le visiteur au futur musée des Beaux-Arts d’Anvers en voie de rénovation. Les premiers mètres carrés posés que nous découvrons catalogue de la collection du musée en main.

Pieter van der Borcht (Mechelen). Allegory on the difficulty to govern a diverse nation, 1578 16th-century
Dutch engraving depicting a fantastical animal with the heads of various other animals sprouting from its body: an allegory for the difficulty of ruling over a diverse nation. In the background, watching on, can be seen a small mob or leaders, both secular and religious. This work by Antwerp-based artist Pieter van der Borcht the Elder, with its image of a confused and troubled body politic, is perhaps just as relevant now as it was then.

(…)Et puis, il y a cette chimère monumentale, inspirée d’une gravure de Pieter van der Borcht l’Ancien, animal fantastique habité d’une foule de têtes d’autres animaux, bestiaire illustrant « la difficulté de gouverner les peuples ». Redessinée par Marie Zolamian, cette chimère transporte tant d’autres motifs et détails peints par Rubens, Breughel, Ensor, Wouters, Memling, Ziesel, Van Elst ou Delvaux, des masques et des visages, des fleurs et des animaux. Cette chimère – et c’est bien le sens même de son existence – se transforme en paysage mental, entre imagination et représentation. L’enfourcher sera l’occasion de contempler la terre depuis un point merveilleux situé hors d’elle, « comme porté soi-même aux ailes du coursier et survolant joyeux les peuples et la terre », pour reprendre les mots du poète L’Arioste. Oui, entrer au musée, c’est survoler la carte et son territoire façon Borgès, embrasser le monde d’un coup d’œil, se fondre enfin, au territoire, cheminant de salle en galerie, saisissant tout par le détail, dans la simultanéité, le passé, le présent et l’avenir, mais aussi tous les possibles.(…) (JMB)

Gustave Van De Woestyne, Gustave et sa soeur, 1923, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen
James Ensor, Peintre squelette, 1896, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen
Hans Memling (Seligenstadt 1423/ 1443 – Brugge 1494), Anges jouant des instruments de musique, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen
James Ensor, Nature morte aux chinoiseries, 1906. Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen
René Magritte, Le Cap des Tempêtes, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen
Constant Permeke, L’Heure des Vêpres, 1927 Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen
Paul Delvaux, les arches roses, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen

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